Affaire Bouachrine: un #Metoo marocain, selon "The Wall Street Journal"

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L’affaire Bouachrine a dépassé les frontières du Maroc. Le quotidien américain «The Wall Street Journal» vient de relayer une analyse de l’éditorialiste marocain Ahmed Charai qui met en lumière l’hostilité dont ont été victimes les plaignantes.
Dans son analyse publiée à l’origine dans le magazine L’Observateur, Ahmed Charai compare l’affaire Bouachrine à un #Metoo version marocaine où l’accusé récolte plus de soutiens que les plaignantes. Selon le journaliste, ces dernières ont été très peu de soutenues et ont même été traitées de «tentatrices».
Charai déclare aussi avoir été surpris par le silence des associations défendant les droits des femmes. Seule exception, annone-t-il, reste la division féminine au sein du parti socialiste fédéral, qui a tout de même mis plus d’une semaine pour réagir et a seulement appelé au respect des droits de Tarik Bouachrine et des plaignantes.
Il rappelle ensuite les accusations et les propos diffamatoires auxquels subi par les plaignantes. L’une d’elles, Ouidade Melhaf, a même confié à Ahmed Charai vivre sous pression depuis que l’affaire a éclaté après les insultes et les attaques qu’elles recevaient sur les réseaux sociaux, soulignant qu’elle a eu par la suite des idées suicidaires.
Le journaliste conclut en décrivant l’affaire Bouachrine comme une «leçon» qui prouve que le Maroc a besoin d’un débat national autour des déviances sexuelles chez les hommes puissants et appelle les médias américains à soutenir ces femmes journalistes traumatisées qui ont décidé de sortir de leur silence.

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