Le Japon a dénoncé et exprimé son refus de la participation des séparatistes du polisario…
Kaïs Saïed invite le Polisario pour séduire le régime algérien
Publié leLe Polisario participe au Salon de l’artisanat à Sfax à l’invitation de la Tunisie de Kaïs Saïed, qui persiste dans son alignement sur les positions d’Alger accentuant le «froid diplomatique» entre Rabat et Tunis.
Décidément, le Maroc et la Tunisie Kaïs Saïed, ça fait deux. De plus en plus alignée sur les positions d’Alger, Tunis s’éloigne jour après jour de Rabat.
Le Polisario est représenté à la Foire internationale de l’artisanat à Sfax (du 31 janvier au 4 février) par une prétendue «direction des industries et de l’artisanat traditionnels du ministère du développement économique», se réjouissent les médias du front séparatiste.
Cette participation, qui ne manquera pas d’offusquer le Maroc, intervient dans un contexte de rapprochement, voire de vassalisation d’une Tunisie enlisée dans une crise économique par l’Algérie.
En perte d’autonomie financière, la Tunisie cherche désespérément la bénédiction de ses donateurs algériens quitte à offusquer un Maroc qui n’a pas encore répliqué à la réception avec les honneurs dus aux chefs d’Etat du leader des séparatistes, Brahim Ghali, leader séparatiste, à la 8è conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), fin août 2022.
A cette époque, le Maroc avait avant même la tenue de la conférence de rappeler son ambassadeur pour consultation.
Le ministère des Affaires étrangères, faut-il le rappeler, avait considéré «l’attitude de ce pays dans le cadre du processus du forum de coopération Japon-Afrique qui vient confirmer de manière flagrante son hostilité à l’égard du Royaume
La Tunisie avait, contre l’avis du Japon et en violation du processus de préparation et des règles établies, décidé unilatéralement d’inviter l’entité séparatiste.
La diplomatie marocaine avait considéré qu’il s’agissait d’«un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives».
Avec cette nouvelle attitude préjudiciable aux relations fraternelles que les deux pays ont toujours entretenues, la diplomatie tunisienne se contredit par rapport aux déclarations de son chef, Nabil Ammar, dans une interview datant du début d’octobre dernier au média tunisien « Alchourouk« .
Alors que celui-ci, avait déclaré qu’entre le Maroc et la Tunisie, « les relations sont normales et ne sont pas rompues« , la Tunisie persiste, comme à son habitude depuis l’arrivée au pouvoir de Saïed a multiplié les positions et actes négatifs à l’égard du Maroc et de ses intérêts supérieurs, à multiplier les actes hostiles au Maroc.
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Moins de cinq mois avoir avoir déclaré qu’«il n’y a pas d’hostilité» et que «la Tunisie n’a pas changé sa position depuis des dizaines d’années. L’essentiel, c’est qu’il n’y a pas de rupture entre nous et le Maroc», Nabil Ammar a autorisé ses services à inviter les séparatistes, envoyant un message clair à El Mouradia selon lequel «Tunis est toujours prête à jouer la même partition qu’Alger».
Selon plusieurs observateurs, le président tunisien a compris la recette pour amadouer cette dernière: «pour plaire au régime algérien, il n’y a pas mieux que de recevoir le Polisario»
Quand on sait que Saïed compte se présenter aux élections présidentielles 2024, on s’aperçoit que ce n’est pas un hasard si les portes de la Tunisie ont été réouvertes au Polisario, quelques heures avant l’arrivée du ministre des Affaires étrangères algérien Ahmed Attaf en tant qu’envoyé spécial du président Abdelmadjid Tebboune au président tunisien.