Huelva: le gérant d’une ferme accusé de harcèlement sexuel sur quatre Marocaines acquitté

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Photo illustration. DR.

Le gérant d’un domaine agricole à Moguer, dans la province de Huelva, a été acquitté par la justice espagnole alors qu’il était accusé d’avoir sexuellement harcelé quatre Marocaines. 

Le tribunal pénal numéro 1 du tribunal provincial de Huelva a acquitté cette semaine le responsable d’un domaine agricole, situé dans la commune de Moguer, qui était accusé de harcèlement et d’abus sexuels sur quatre travailleuses saisonnières marocaines.

Jugé depuis le 25 février dernier, l’homme risquait jusqu’à quatre ans de prison, selon la requête du parquet espagnol.

Selon le verdict, auquel Europa Press a eu accès, les quatre victimes présumées sont arrivées du Maroc à Huelva pour travailler dans la campagne agricole le 27 avril 2018, avec une période d’essai de 30 jours. Elles ont occupé dans un premier temps les maisons de l’entreprise qui les avait embauchées, mais comme elles n’ont pas pu finir la période d’essai établie, en raison des « critères de productivité fixés par l’entreprise », elles devaient quitter ces logements et retourner au Maroc. Choses qu’elles ont « refusé » de faire et ont fini par déposer une plainte auprès des bureaux de la Garde civile de Cartaya, le 25 mai 2018.

Le document indique que pendant leur séjour à la ferme, les travailleuses temporaires « ont eu recours à l’aide d’une employée de l’entreprise, qui a fait le travail de traduction et d’assistance pour les travailleuses d’origine marocaine ».

Lire aussi: Huelva: un gérant d’une ferme jugé pour abus sexuels sur quatre Marocaines

Dans la période comprise entre fin avril 2018 et début mai de la même année, le prévenu, seul ou en compagnie de cette interprète, « a accédé à l’intérieur de la maison occupée par les plaignantes pour leur remettre des documents ou les informer des conditions de travail ».

Selon l’arrêt, « les déclarations des plaignantes n’offrent pas suffisamment de précisions et de détails pour conclure que les épisodes isolés qu’elles relatent se sont déroulés de la manière décrite par eux ». Aussi, « aucun des témoins (…) ont corroboré les épisodes relatés par les plaignantes » et « sur l’ensemble des témoignages, il ne ressort pas que l’accusé a agi contre ces victimes présumées ».

« Les déclarations faites par les plaignantes ne reposent pas sur une base probatoire solide », indique le même document, soulignant qu' »aucune preuve ne permet d’affirmer de manière fiable et sans équivoque que le comportement présumé de l’accusé plaçait les victimes présumées dans une situation objectivement humiliante, hostile ou gravement intimidante ».

Le parquet espagnol demandait quatre ans et six mois de prison ferme à l’encontre du gérant en question, ainsi que des ordonnances d’éloignement pour des durées allant de deux jusqu’à quatre ans.

Il demandait aussi l’indemnisation des victimes présumées d’un montant de 3.000 euros pour le préjudice moral causé par le crime de harcèlement et une indemnité de 6.000 euros pour le préjudice moral engendré par le crime d’abus sexuel sur l’une des plaignantes.

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