Le futur secrétaire d'État américain aurait secrètement rencontré Kim Jong-un
Publié leDonald Trump a reconnu mardi la tenue de discussions «à très haut niveau» avec le dirigeant nord-coréen avant leur rencontre, «probablement début juin».
En vue d’une prochaine rencontre avec le Nord-Coréen, Donald Trump ne cache pas son optimisme. «Ils nous respectent. Nous les respectons. L’heure est venue de parler, de résoudre les problèmes», a-t-il lancé. «Il y a une véritable chance de résoudre un problème mondial. Ce n’est pas un problème pour les États-Unis, le Japon ou un autre pays, c’est un problème pour le monde», a-t-il martelé. Le président américain a évoqué «cinq lieux» possibles pour ce tête-à-tête historique qui aura lieu début juin «si tout se passe bien». Panmunjom, village situé dans la Zone démilitarisée qui divise la péninsule, fait partie des hypothèses régulièrement évoquées.
Donald Trump a par ailleurs affirmé être résolument favorable aux discussions entre les deux Corées sur la nature de leurs liens, à dix jours d’un sommet entre Kim Jong-un et le président sud-coréen, Moon Jae-in. «Ils ont ma bénédiction pour discuter de la fin de la guerre. Les gens ne réalisent pas que la guerre de Corée n’est pas terminée», a-t-il expliqué. Le président américain a ainsi semblé confirmer que le sommet du 27 avril pourrait être l’occasion d’évoquer la rédaction d’un traité de paix pour remplacer l’armistice qui a mis fin aux hostilités sur la péninsule. À ce sujet, Séoul songe d’après l’agence Yonhap à amender le texte signé en 1953 avec la Corée du Nord, pays avec lequel elle est toujours techniquement en guerre.
Le «courage» de Donald Trump
Donald Trump s’exprimait depuis sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago, où il reçoit le Japonais Shinzo Abe. Les deux dirigeants doivent discuter pendant deux jours de la perspective d’un sommet avec Kim Jong-un. Tokyo souhaite qu’un éventuel accord de dénucléarisation de la Corée du Nord ne porte pas seulement sur les missiles de longue portée mais aussi sur ceux de portée plus réduite. Insistant sur ses excellentes relations avec Shinzo Abe, l’Américain a promis d’aborder, lors des négociations avec Pyongyang, la question des ressortissants japonais enlevés par la Corée du Nord dans les années 1970 et 1980. Cette question, très sensible sur l’archipel, est régulièrement mise en avant comme une priorité par le gouvernement japonais.
À plusieurs reprises, Shinzo Abe a loué la «détermination inébranlable» et le «courage» de Donald Trump sur le dossier nord-coréen, louant une fermeté qui a abouti, selon ses termes, à «un changement majeur» dans l’attitude de Pyongyang.