Fusillade de Tétouan: un conflit de travail derrière le drame

Selon les premiers éléments de l’enquête policière, un conflit entre le tireur et ses employés serait derrière la fusillade qui a fait deux morts la semaine dernière à Tétouan. 

Que s’est-il passé le 27 octobre dernier au centre-ville de Tétouan ? Si les corps des deux victimes de la fusillade, survenue en fin de journée dans la ville du nord du Maroc, ont été inhumés, de nouveaux éléments sur les circonstances du drame ont été révélés par la police.

Selon les premières conclusions de l’enquête menée par la police judiciaire, un conflit de travail entre le suspect et ses employés est derrière la fusillade, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 31 octobre.

L’auteur de la fusillade, qui s’est suicidé après avoir tiré sur plusieurs personnes, dirigeait une petite entreprise de câblage électrique. Selon les témoignages recueillis sur le lieu du drame, la deuxième victime est un ami proche du suspect qui l’employait depuis plusieurs années. Mais récemment, un conflit sur la rémunération qu’il percevait et le poste qu’il occupait au sein de l’entreprise opposait les deux hommes.

Des « câbles chinois »

Aussi, selon la même source, le tireur avait peur pour sa réputation après que son ami l’ait menacé de révéler des secrets sur son entreprise, notamment sur une fraude relative à l’éclairage de certains bâtiments. En outre, ce dernier aurait révélé au propriétaire d’un immeuble que l’entreprise en question utilisait des câbles électriques chinois à son insu, ce qui n’a pas plu au patron.

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Le service préfectoral de la police judiciaire de Tétouan a ouvert le 27 octobre dernier une enquête judiciaire, sous la supervision du parquet compétent, pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le suspect a utilisé son fusil de chasse pour tirer sur deux personnes qui travaillaient avec lui dans un chantier de construction sis au quartier scolaire à Tétouan, indiquait un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Le premier homme est décédé sur le lieu du crime, alors que le deuxième a été transféré à l’hôpital.

Les premières constatations sur le lieu du crime indiquent que le prévenu a mis fin à ses jours en utilisant la même arme à feu.