Le populaire ministre français de l'Education Gabriel Attal est devenu mardi à 34 ans le…
France: Gabriel Attal, une homosexualité assumée mais sans militantisme
Publié leGabriel Attal, nommé mardi chef du gouvernement français, a évoqué à plusieurs reprises, sans tabou, son homosexualité, racontant à la télévision le harcèlement et les injures homophobes qu’il a subis à l’adolescence, une première en France pour un Premier ministre.
Fin 2018, l’avocat Juan Branco, un ancien camarade de classe de l’Ecole Alsacienne, un établissement privé d’excellence à Paris, dévoile dans un livre, « Crépuscule », l’homosexualité du jeune macroniste, tout juste nommé secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale.
L’avocat révèle la relation de Gabriel Attal, alors avec Stéphane Séjourné, ex-conseiller politique d’Emmanuel Macron, aujourd’hui chef du parti présidentiel Renaissance.
« Sympathique promotion-canapé pour Attal, pacsé à la ville avec le conseiller politique de Macron, qui récupère sans autre raisons un maroquin ministériel », écrit-il.
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Un « outing » forcé que le benjamin du gouvernement assume et dont il parle librement.
Il laisse même entendre, dans les colonnes de Libération, en avril 2019, qu’il ne serait pas contre une gestation pour autrui (GPA) « éthique », pour avoir un enfant, si c’était légal en France. Une mesure à laquelle s’est toujours opposé Emmanuel Macron.
Souvenirs amers
Gabriel Attal garde certains souvenirs amers de son passage à l’École alsacienne, se remémorant en novembre dernier lors d’une émission de la chaîne de télévision TF1, « un déferlement d’insultes et d’injures » homophobes sur les réseaux sociaux.
« Les commentaires postés c’était : pédale, tafiole, tarlouze », raconte-t-il. « Je pense que c’était sur une orientation sexuelle supposée à l’époque, parce que je n’en parlais pas ». Un harcèlement qu’il tait à sa famille. Il a révélé son homosexualité à son père en 2016, peu avant sa mort.
« Il m’a répondu : C’est maintenant que tu me le dis? J’avais bien compris. J’espère que je serai sorti (de l’hôpital, NDLR) avant la fin de la semaine. Comme ça tu pourras l’inviter au brunch dimanche », raconte-t-il au quotidien Libération. Avant de préciser que ce brunch n’a jamais eu lieu.
Le nouvel occupant de l’hôtel de Matignon n’est toutefois pas militant. « Pour ce qui est de l’homosexualité, j’ai toujours considéré qu’on pouvait l’assumer sans la revendiquer », affirme-t-il au magazine Closer en août 2019. « Je me demande si la porter comme une bannière ne contribuerait pas à en faire un truc anormal ».