Expulsée des USA, l'activiste marocaine Siham Byah dénonce une "vengeance politique"

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Siham Byah. Crédit: DR

Siham Byah soutient qu’elle a été expulsée des Etats-Unis et séparée de ses deux enfants, qui ont la nationalité américaine, par «vengeance» pour son soutien aux manifestations sociales au Maroc.
Lors d’une conférence de presse organisée jeudi à Rabat, l’activiste de 40 ans a déclaré que les autorités américaines lui ont d’abord retiré son permis de résidence en 2012, après qu’elle a vécu trois ans dans le pays, avant de la déporter au Maroc le 28 décembre dernier.
Byah, cité par l’agence Efe, a également souligné que la décision des autorités américaines a été prise «en coordination avec les autorités marocaines» afin de se venger d’elle pour son soutien aux derniers mouvements de contestations dans le Rif, et avant au Mouvement du 20 février. Et d’ajouter que la dernière activité politique à laquelle elle a pris part avant son expulsion concerne deux manifestations tenues en juillet 2017 devant la Maison-Blanche et devant l’ambassade du Maroc à Washington, toutes deux en soutien au Hirak.
Par ailleurs, l’activiste qui a été expulsée au Maroc avec les bras menottés et les pieds liés assure avoir été retenue pendant plusieurs jours «dans des conditions inhumaines» avant son voyage. De plus, les agents américains qui l’ont accompagnée ne lui ont pas expliqué les raisons de son expulsion.
Aujourd’hui, Byah demande à la justice américaine de réexaminer le caractère légal de sa déportation, et d’enquêter sur les mauvais traitements qui lui ont été infligés par les policiers américains. Elle exige également qu’on procure une assistance psychologique à son fils Nassim (8 ans), qui a été placé dans un centre de mineurs aux Etats-Unis, et qu’on lui permette de communiquer librement avec lui.

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