Egypte: 7 militaires, 71 jihadistes tués dans une opération

Sept membres des forces armées égyptiennes et 71 jihadistes ont été tués depuis le début d’une vaste opération antijihadiste dans le Sinaï, a annoncé le porte-parole de l’armée jeudi.
L’armée à lancé le 9 février une opération baptisée « Sinaï 2018 » pour « nettoyer » le Sinaï ainsi que le Delta du Nil et le désert occidental, frontalier de la Libye.
Depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi, les autorités égyptiennes affrontent divers factions extrémistes dont le groupe Etat islamique (EI) dans la péninsule du Sinaï.
« Sept héros des forces armées ont été tués et six autres ont été blessés », a déclaré Tamer el-Refaï lors d’une conférence de presse retransmise à la télévision.
Soixante-et-onze « takfiristes » (extrémistes) ont été « éliminés » et cinq autres arrêtés depuis le début de cette opération, a-t-il ajouté.
Plus de 1.800 personnes ont également été arrêtées selon lui, « criminels recherchés ou suspects ».
L’opération « Sinaï 2018 » mobilise notamment l’aviation et la marine.
El-Refaï a par ailleurs insisté sur les manœuvres conjointes actuellement en cours en mer Rouge avec les forces françaises baptisées « Cleopatra 2018 ». Ces manœuvres comprennent notamment des exercices autour d’un porte-hélicoptère égyptien de type Mistral.
Fin novembre, le président Abdel Fattah al-Sissi, qui brigue un nouveau mandat en mars, avait donné trois mois à son chef d’état-major et son ministre de l’Intérieur pour rétablir la sécurité et la stabilité dans le Sinaï.
Cette injonction avait été lancée quelques jours après une attaque contre une mosquée dans le nord de la péninsule qui avait fait plus de 300 morts. Cet attentat, le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Egypte, n’a pas été revendiqué, même si l’EI est fortement soupçonné.