Donald Trump réunit les géants de la tech pour moderniser les États-Unis

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Donald Trump et Tim Cook, PDG d'Apple. ©AFP

Le président des États-Unis a réuni les représentants des plus grandes entreprises des nouvelles technologies lundi, lors de la première réunion de l’American Technology Council, dans un climat tendu.

Pour moderniser le gouvernement américain, Donald Trump a souhaité s’entourer de conseillers avisés. Lundi, les dirigeants des plus grands groupes technologies américains se sont retrouvés autour du président des États-Unis et de son gendre et conseiller, Jared Kushner, pour la première réunion de l’American Technology Council. Parmi les projets évoqués, la consolidation et la fermeture de quelques-uns des 6100 data centers possédés par le gouvernement, le passage à un système de stockage dans le cloud et le renforcement des infrastructures de cybersécurité. En mettant à jour l’infrastructure informatique du gouvernement, Donald Trump a indiqué vouloir économiser près de 1000 milliards de dollars ces dix prochaines années.

Convié à la réunion, le PDG d’Apple, Tim Cook, a estimé que les États-Unis devraient disposer du gouvernement le plus moderne dans le monde, en précisant que ce n’était pour le moment pas le cas. Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, a quant à lui indiqué que le gouvernement devrait rapidement se tourner vers des solutions technologiques à disposition sur le marché. Les PDG de Microsoft, Alphabet (Google), Qualcomm ou encore Oracle ont également été invités à formuler leurs recommandations sur le sujet.

La réunion a donné lieu à d’autres discussions. Enjeu crucial pour les entreprises de la Silicon Valley, la question de l’immigration, sujette à des politiques restrictives de la part de Donald Trump, a été abordée. La volonté affichée du président américain de réformer les célèbres visas H-1B, plébiscités par les entreprises du secteur, suscite de vives inquiétudes. Ces permis de travail sont en effet essentiellement aux scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques, et constituent une passerelle pour de nombreuses recrues étrangères et talentueuses, attirées par les sociétés technologiques américaines.

Coopérer malgré les désaccords de fond

La réunion s’est tenue sur fond de désaccords d’envergure entre Donald Trump et les géants de la Silicon Valley. Durant sa campagne, le magnat de l’immobilier a malmené à plusieurs reprises les sociétés du secteur. Le président a ainsi invité Apple à rapatrier la production de ses iPhone aux États-Unis, pour relancer la création d’emplois. Il avait également formulé des menaces à l’encontre de Jeff Bezos, PDG d’Amazon mais également propriétaire du Washington Post, le journal américain s’étant fendu d’articles peu élogieux à l’encontre du candidat républicain.

Plus récemment, le retrait des États-Unis de l’accord de Paris n’a fait que renforcer ces dissensions. Selon l’expression de l’Information Technology Industry Center, qui regroupe notamment Apple, Ebay et Yahoo!, une telle décision «scelle un revers pour le leadership américain dans le monde». Elon Musk, le PDG de Tesla, a refusé l’invitation de Donald Trump pour cette raison. Mark Zuckerberg a quant à lui justifié son absence pour une raison d’agenda. La société de VTC Uber n’était pas non plus représentée. Son patron et fondateur, Travis Kalanick, a indiqué la semaine dernière devoir prendre un congé sabbatique, pour une durée indéterminée.

 

Par Elsa Trujillo (Le Figaro)

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