Don de sang: plus qu’une responsabilité, un devoir national

Le don de sang est une responsabilité commune, citoyenne et religieuse. Toute personne adulte et en bonne santé est appelée à effectuer ce geste humain, en vue de sauver une vie ou d’aider à la guérison d’une maladie.

Approchée par la MAP à l’occasion de la journée nationale du don de sang, célébrée le 5 décembre de chaque année, la directrice du Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie (CNTSH) Najia El Amraoui, a indiqué que « le don de sang relève de la responsabilité de tout un chacun. Il s’agit d’un devoir national, moral et religieux ».

« Le patient étant dans le besoin d’une transfusion sanguine est un citoyen comme les autres, il peut être un proche membre de votre famille, un ami ou un collègue », a-t-elle noté, relevant que « toute personne peut un jour dans sa vie avoir besoin d’un don ».

« Le sang est un tissu liquide qui circule dans notre corps grâce aux vaisseaux sanguins. Il est composé de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes qui baignent dans un liquide appelé plasma. Le sang joue un rôle essentiel dans le transport de l’oxygène, des nutriments, des anticorps et des hormones », a expliqué Mme El Amraoui, affirmant qu’à ce jour, aucun chercheur ou savant n’a trouvé un éventuel produit substituable à cette précieuse substance.

Le don de sang peut notamment sauver des personnes victimes d’accidents, des patients devant subir des chirurgies cardiaques, vasculaires, des femmes présentant des complications lors de la grossesse ou encore pour le traitement de différentes maladies de sang, a relevé la directrice du CNTSH, appelant tous les citoyens en bonne santé à effectuer ce devoir civique et à contribuer au sauvetage de milliers de vie.

En outre, la responsable condamne fermement les idées reçues selon lesquelles les citoyens pourraient contracter d’éventuels virus ou bactéries pendant le processus de don. Elle explique que le don est toujours réalisé avec du matériel stérile à usage unique afin de garantir la sécurité de tous, et que le risque de contracter une maladie pendant le processus de don est assurément nul.

Le Maroc a un besoin quotidien de plus de 1.000 poches de sang, a précisé Mme El Amraoui, soulignant que les grandes villes du Royaume ont un besoin plus important, compte tenu du nombre important d’hôpitaux et de patients.

Le taux de don de sang en 2021 a atteint 0,88% de la population, soit environ 319.219 donneurs, alors que l’OMS recommande un taux de plus de 1% afin d’atteindre l’autosuffisance en besoins sanguins, a-t-elle indiqué, précisant qu’actuellement nous sommes à 0,99% en termes de pourcentage de dons par rapport à la population totale, « ce qui constitue un chiffre intéressant dans un contexte post-covid ».

Lire aussi: Au Maroc, les réserves de sang couvrent à peine quatre jours !

Selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour éviter toute pénurie, il faudrait avoir un stock qui couvre au minimum 7 jours de consommation et idéalement 12 jours. Cela veut dire que le Maroc devrait disposer de 7.000 poches de sang.

Pour lutter contre cette pénurie, le ministère de la Santé a organisé récemment plusieurs campagnes de sensibilisation pour collecter plus de 1.000 poches par jour. Ce programme se base sur la mobilisation d’unités mobiles dans les grandes villes.

Le sang joue un rôle vital dans de plusieurs fonctions du corps humain et dans sa protection. C’est pourquoi il est important de donner ce tissu vivant composé à 55% de plasma et à 45% de cellules (globules rouges, globules blancs et plaquettes).

Le liquide rouge irrigue tous les organes et leur apporte oxygène et éléments nutritifs et les débarrasse de leurs déchets. Il circule dans les vaisseaux sanguins et est le plus important liquide biologique du corps humain. Il joue également un rôle central dans la défense de l’organisme contre les agents pathogènes (bactéries, virus…).

Le sang a des constituants et des fonctions très complexes dont la plupart sont, à ce jour, irremplaçables. Donc, le don de sang demeure le seul moyen de sauver des vies et de soigner les victimes d’accidents.