Décès de Noureddine Saïl: Nadia Larguet déplore la perte d’un « grand monsieur »
Publié leC’est la « perte d’un grand monsieur et d’une personnalité publique d’Afrique et d’ailleurs », a dit Mme Larguet dans une déclaration à la presse lors de la cérémonie d’obsèques du défunt, tenue vendredi à Rabat dans le strict respect des mesures de prévention contre le coronavirus.
Elle a tenu, à cette occasion, à exprimer ses plus sincères remerciements à ses amis, ses admirateurs, sa famille et avant tous « à SM le Roi Mohammed VI pour ses mots si touchants, dans lesquels le Souverain a qualifié le regretté de personnalité unique ».
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Décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 73 ans, Noureddine Saïl « avait fait rayonner la culture à travers le monde », a rappelé son épouse, qui a saisi cette occasion pour appeler tous les Marocains à se protéger contre l’épidémie de Covid-19.
Présentant toutes ses condoléances à la famille du défunt au nom de tous les réalisateurs marocains, le cinéaste et président de l’Union des réalisateurs et auteurs marocains (URAM), Hassan Benjelloun, a déploré la perte d’un « professeur de toute une génération », qui a légué « beaucoup de vertus comme la sincérité et le courage ».
« L’illustre défunt » a permis de faire connaître le cinéma marocain auprès du public marocain, grâce à sa promotion des productions locales du temps où il était à la tête de 2M, en plus de lui avoir permis de « rayonner dans le monde entier et particulièrement en Afrique », a observé M. Benjelloun.
De son côté, le journaliste et critique de cinéma, Hassan Nraiss, s’est remémoré les nombreuses actions de Noureddine Saïl en faveur du septième art au Maroc. Il a regretté la perte d’une « personne sage qui a beaucoup aidé les autres » et qui a transmis son vaste savoir en termes d’écriture critique, au vu de son « référentiel riche » qu’il puisait dans ses innombrables lectures d’ouvrages de pensée et de philosophie et de ses liens profonds avec l’art et la culture.
« Rupture » avec le passé
Le président de la Fédération nationale des ciné-clubs au Maroc, Abdelkhalek Belarbi, a, quant à lui, déploré la disparition de l’un des « principaux initiateurs » de la Fédération nationale des ciné-clubs au Maroc en 1973, et d’un « cadre distingué » dans le domaine de l’art et du cinéma qui a « su imprégner plusieurs générations de l’amour du cinéma ».
« Pendant plus d’une cinquantaine d’années, il a milité pour le cinéma marocain dont il a contribué à l’émergence et au développement depuis son poste à Canal+, en soutenant également le cinéma africain dans sa globalité », a ajouté M. Belarbi, rappelant qu’en tant que DG de 2M, le regretté avait opéré une « rupture » avec le passé grâce à son ouverture aux productions cinématographiques locales, faisant ainsi installer « une harmonie entre la télévision et le cinéma ».
La dépouille de Noureddine Saïl a été inhumée au cimetière Chouhada en présence de personnalités des mondes de l’art, de la culture et des médias au Maroc.