« Radicalisation »de Benzema: grand élan de solidarité avec le joueur français

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Benzema a déposé plainte pour diffamation contre Darmanin qui l'a accusé de liens avec les Frères musulmans
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Des politiques au juristes en passant par les artistes, ils sont de plus en plus nombreux à défendre Karim Benzema, accusé de « radicalisation » par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin. 

Alors que le Tout-Paris se déchaîne sur Karim Benzema, accusé de « radicalisation » par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de plus en plus de voix se lèvent contre cette polémique. Des politiques au juristes en passant par les artistes, ils étaient nombreux à défendre le ballon d’or.

Celui qui a fait le plus de bruit, c’est Jean-Luc Mélenchon. Le fondateur de « La France Insoumise » (LFI) a publié un tweet ce jeudi pour soutenir l’ancien Bleu:

«Bonjour Monsieur Benzema. Je ne vous connais pas et je ne sais rien du foot. Mais le gouvernement et ses amis ont choisi de vous diaboliser. Ils vous traitent de « français de papier ». Avec de tels ennemis qui parlent avec de tels mots vous devez être une personne remarquable, sans haine ethnique ou religieuse».

«Avec de tels ennemis qui parlent avec de tels mots vous devez être une personne remarquable, sans haine ethnique ou religieuse. . Petit fils de gens traités eux aussi de « français de papier » par les pétainistes qui retiraient leurs papiers à ceux qui étaient français depuis moins de dix ans, je sais que la France appartient à tout ceux qui la choisissent. Ceux qui nous insultent ne la méritent pas», conclut Mélenchon.

Intervenant à BFMTV, le juriste Nabil Boudi, a, lui, dénoncé lors de son passage au 20H de Ruquier  la question de la déchéance de nationalité et des attaques à l’égard de Karim Benzema.

«Tout le monde est en train de craquer! Tout le monde devient fou! J’entends « attentat islamiste », j’entends « Frères musulmans ». Benzema a condamné l’attentat de Nice et l’attentat de Paris (…) Il y a des injonctions faites aux sportifs», a-t-il déclaré.

Joëlle Dago-Serry, animatrice de radio chez RMC, elle, n’a pas pu se retenir face ces collègues qui faisait du lynchage médiatique contre l’ex-joueur de l’équipe de France.

«Il y a un moment, il faut se calmer… Mais bordèle de haine, il faut ce qu’il veut. (…). Il n’y a pas de « il dois avoir…», rétorque la journaliste à l’un des animateurs. «Je crois dans ce pays qu’on a une devise qui est :Liberté, Égalité, Fraternité. Liberté, c’est aussi notre liberté de pensée et de soutenir qui en veut…», a-t-elle dit.

Du soutien, Benzema l’a eu aussi du milieu artistique. Dans un vidéo sur Twitter (X), l’humoriste Olivier Perrin demande à ce qu’on laisse le joueur tranquille.

«On est en plein délire dans l’histoire de Benzema. Benzema a fait un tweet en soutien aux Palestiniens. Il a le droit. Il choisit son camp. C’est vrai, il fait du communautarisme. Les musulmans soutiennent la Palestine comme des Français qui soutiennent Israël», dit-il.

«Il aurait du condamner les terroristes du Hamas et souhaiter un Etat Palestinien. Il aurait dû faire un tweet contre le Hamas. Il ne l’a pas fait… Enfin, il a le droit de penser ça! Non non, dit Darmanin qui sort : « il est proche des frères musulmans ». Manifestement, en Arabie Saoudite, les frères musulmans sont considérés comme des terroristes. Je pense que Darmanin dit des conneries, c’est grave…», s’insurge Perrin.

Karim Benzema, lui, réfléchit à une éventuelle plainte contre le ministre de l’Intérieur. «Nous réfléchissons à des poursuites à l’encontre de ce ministre en application, par exemple, de la loi sur la manipulation de l’information chère à notre gouvernement… et de la diffamation voire de l’injure publique» a expliqué au Parisien Me Hugues Vigier, son avocat.

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