Canaries: baptisé le miraculé, un jeune marocain réalise la traversée sur un pneu de camion

Un jeune marocain a pu rejoindre les îles Canaries en embarquant des côtes de Tarfaya à bord d’un pneu, sans moteur, ni outil de navigation. Sauvé par un navire de sauvetage espagnol, le jeune homme est actuellement pris en charge par les membres de la Croix-Rouge.

Il s’agit d’un sauvetage miraculeux ou plutôt d’une histoire incroyable racontée par le journal catalan, El Periodico. Celle d’un migrant marocain secouru en haute mer par l’équipage d’un navire battant pavillon espagnol. Le jeune homme, retrouvé près de la côte des îles Canaries, était accroché à une chambre à air d’un pneu de camion.

« La rencontre a été le fruit du hasard », écrit la publication. Car, il était emporté par les vagues au milieu de l’océan, totalement perdu, comme « une aiguille dans une botte de foin ».

Salvamar Izar, le navire de sauvetage maritime espagnol, n’avait reçu aucune alerte. En plus, le radar du Système intégré de surveillance extérieure (SIVE) ne l’aurait jamais pu détecter en raison de sa petitesse.

« Le jeune homme a eu une chance inouïe qui lui a permis de sauver sa vie. S’il n’avait pas été trouvé, il aurait pu être entraîné par le courant vers le large ou mourir sous le soleil, sans eau ni nourriture », précise El Periodico.

Le navire rentrait avec 54 personnes subsahariennes. Les équipes de sauvetage ont alors aperçu le garçon flottant sur une grande roue.

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Lorsqu’il est arrivé au quai, le jeune homme a expliqué aux équipes d’urgence qu’il avait quitté Tarfaya sur le pneu, mais qu’il n’était pas seul. Il était accompagné d’un ami qui, lui, n’a pas survécu.

« Le garçon, qui présentait des symptômes d’hypothermie, a été pris en charge au port par les professionnels du Service Canarien de la Santé et de la Croix-Rouge », rassure la publication.

Malgré la dureté de la traversée, il ne présentait pas de pathologies graves. Il est actuellement hébergé dans un centre de migrants géré par la Croix-Rouge.

Pour arriver jusqu’aux côtes des Canaries, ce migrant a dû parcourir environ 130 kilomètres, sans moteur, ni d’outil de navigation. « Les courants et les vagues de l’Atlantique auraient pu le dévier de sa route vers l’archipel. C’est pratiquement un miracle », commente le journal catalan.