Près de 350.000 partisans de l’indépendance de la Catalogne ont défilé dimanche dans les rues de Barcelone pour réclamer la remise en liberté des dirigeants indépendantistes incarcérés par la justice espagnole.
Les manifestants portaient pour beaucoup les couleurs rouge et jaune de la Catalogne. Parmi les dirigeants accusés de rébellion figurent Jordi Sanchez, à qui les indépendantistes souhaitaient confier la présidence de la région.
Jordi Sanchez est incarcéré pour rébellion et sédition pour avoir participé à l’organisation du référendum d’autodétermination du 1er octobre dernier, jugé illégal par Madrid.
Jordi Sanchez avait demandé mardi l’autorisation de sortir de prison afin de se rendre à la session du Parlement catalan mais le Tribunal suprême a refusé jeudi de le libérer sous caution.
Jordi Sanchez, qui était numéro deux de la liste Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne) lors des élections du 21 décembre dernier, avait renoncé à se présenter à la présidence catalane en mars car il n’avait pu obtenir sa sortie de prison.
Au cas où l’élection du président régional ne serait pas possible d’ici le 22 mai, un nouveau scrutin devra être organisé en Catalogne.
Dans un entretien à la chaîne de télévision catalane TV3 enregistré à Berlin et diffusé dimanche soir, l’ancien président de la Catalogne Carles Puigdemont a estimé qu’il fallait éviter de nouvelles élections régionales.
« Nous devons trouver un moyen d’éviter de nouvelles élections », a déclaré Carles Puigdemont. Il s’agissait de sa première interview depuis la décision de la justice allemande de ne pas l’extrader.
« Mais il n’y a pas de risque zéro que cela se produise parce qu’il y a une autre partie impliquée, à savoir le gouvernement espagnol », a-t-il ajouté.