Au Maroc, les finances publiques reprennent des couleurs

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Tresorie générale du royaume
Siège de la trésorerie générale du royaume à Rabat.

Attijari Global Research (AGR) relève, dans son research report fixed income sur le marché des taux en 2021, une reprise économique visible sur les finances publiques au cours de l’année écoulée.

« Les signes tangibles de redressement de l’économie nationale à plus +7,3% en 2021 se sont reflétés positivement sur les finances publiques de l’État », indique AGR dans ce rapport, notant que dans ce contexte, le déficit budgétaire s’est amélioré de 1,2 points à 6,4% du PIB, soit 70,9 milliards de dirhams (MMDH) durant l’année précédente.

Et de poursuivre que la politique de financement du Trésor a rompu, en 2021, avec la tendance observée ces deux dernières années.

Alors que la part du financement intérieur n’a représenté que 49% sur la période 2019-2020, celle-ci est passée à 90% du financement total du Trésor en 2021. En effet, les tirages extérieurs se sont établis à 18,4 MMDH contre une prévision de la loi de finances (LF-2021) de 41 MMDH, soit un taux de réalisation bas de 45%.

Lire aussi. CGEM/FMI: Quelles perspectives pour la relance économique au Maroc ?

« En dépit d’une hausse des besoins de financement du Trésor et d’un recours prononcé au marché intérieur, nous n’avons pas assisté en 2021 à des tensions visibles sur le Budget de l’État », soulignent les analystes d’AGR, expliquant qu’il s’agit d’une situation justifiée en partie par la concrétisation des financements innovants du Trésor en 2021. Ces derniers ont permis d’encaisser un montant global de 12 MMDH.

Parallèlement, l’effet expansif des deux sorties à l’international en 2020 s’est maintenu sur les comptes du Trésor tout au long de l’année 2021. Les niveaux importants des placements du Trésor sur le marché monétaire en attestent.

L’encours global incluant les placements à blanc et avec prise en pension a avoisiné les 10 MMDH en moyenne quotidienne en 2021, soit en quasi-stagnation par rapport à 2020. Celui-ci s’est limité à 7,2 MMDH en 2019.

Par ailleurs, la gestion active de la dette du Trésor à travers la multiplication des opérations d’échanges de bons du Trésor (BDT) en 2021 a permis de réajuster le profil de la dette et de lisser les tombées sur le court terme. Ces dernières sont passées de 6,7 MMDH en 2019 à 20,7 MMDH en 2020 pour atteindre plus de 25 MMDH en 2021.

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