L’Arabie saoudite a limogé son directeur de la sécurité publique accusé de plusieurs délits financiers, ont annoncé mercredi les médias d’Etat, le gouvernement menant une vaste campagne anticorruption considérée comme une chasse aux dissidents ou responsables déloyaux.
Depuis que Mohammed ben Salmane est devenu prince héritier en 2017, les autorités ciblent de hauts fonctionnaires et grands hommes d’affaires pour des faits de corruption alors que l’homme fort du pays cherche à consolider son pouvoir.
« Khaled al-Harbi a été démis de ses fonctions. Il est mis à la retraite et soumis à une enquête », selon un décret royal cité par l’agence officielle Saudi Press Agency (SPA).
M. Harbi, ainsi que 18 autres personnes des secteurs privé et public, est accusé de détournement de fonds publics, de faux, de corruption et trafic d’influence, est-il précisé.
Directeur de la sécurité publique du royaume depuis décembre 2018, Khaled al-Harbi avait auparavant occupé le poste de commandant des forces d’urgence spéciales, selon les médias locaux.
Les autorités avaient annoncé mardi avoir débusqué au cours des derniers mois plus d’une douzaine de cas de corruption, dont un impliquant un responsable de la sécurité nationale, pour des sommes s’élevant à 290 millions de riyals (environ 65,4 millions d’euros).
La lutte anticorruption avait pris une tournure spectaculaire en 2017, avec plusieurs responsables et hommes d’affaires détenus dans le luxueux hôtel Ritz-Carlton de Ryad.
Les observateurs ont largement interprété cette opération comme une volonté de Mohammed ben Salmane de mettre les homme influents critiques au pas.
Dans un contexte d’austérité visant les citoyens, les autorités saoudiennes ont mis en place une ligne téléphonique gratuite pour que les habitants puissent signaler toute suspicion de corruption.
Premier exportateur de brut au monde, le riche royaume est, selon le classement de l’ONG Transparency International, le 51e pays (sur 180) le plus corrompu au monde. Il est confronté depuis des décennies à une corruption endémique et un manque de transparence.
Articles Liés
- Soft power: l'Arabie Saoudite veut se mettre au manga
Le Saudi Research & Media Group (SRMG), qui possède et chapeaute plus de 30 grands…
- Arabie Saoudite: 133.000 dollars versés aux familles des soignants décédés
L'Arabie saoudite a annoncé dimanche avoir commencé à verser 500.000 riyals, soit 133.000 dollars, aux…
- Arabie saoudite: début du retour de la Omra pour les pèlerins étrangers à partir du lundi
L'Arabie saoudite va rouvrir le pèlerinage de la Omra à la Mecque aux pèlerins de…
- Arabie Saoudite: l’ancien patron de la Samir accusé de corruption
Mohamed Al Amoudi, l’ancien patron de la raffinerie de Mohammedia la Samir, figure parmi les…
- De nouveaux princes arrêtés en Arabie Saoudite
Les autorités saoudiennes ont procédé à d'autres arrestations et gelé davantage de comptes bancaires dans…
- Arabie saoudite: le roi Salmane ordonne la création d'unités anti-corruption
Le roi Salmane d'Arabie saoudite a ordonné la mise sur pied d'unités spécialisées dans la…
- Vidéo. Hamdallah explosif en Arabie Saoudite
Abderrazak Hamadallah ne s’arrête plus. L’attaquant marocain a claqué ce jeudi un hat-trick, offrant ainsi…