Journalistes espagnols expulsés: Correo Diplomático répond à Mohamed Lâaraj

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Le journal Correo Diplomático a publié un communiqué qui se veut une « réponse aux déclarations » du ministre de la Communication à propos de la récente expulsion de deux journalistes espagnols du Maroc.

Le Maroc a expulsé mardi dernier les journalistes espagnols José Luis Navazo et Fernando Sanz qui couvraient les événements dans le Rif. Cette mesure, condamnée par plusieurs organisations internationales, dont Reporters Sans Frontières, vient une fois de plus entacher l’image du royaume en matière de liberté de la presse. Face aux dénonciations qui se sont ensuivies, les autorités marocaines ont dû réagir. En effet, le ministre de la communication Mohamed Lâaraj a confié à nos confrères de TelQuel que Navazo et Sanz « se sont présentés comme touristes et non comme journalistes, et ont voulu tourner des images alors qu’ils ne disposaient pas d’autorisations de tournage ».

Aujourd’hui, c’est au tour de Correo Diplomático, dont Navazo et Sanz sont respectivement directeur et correspondant à Madrid, de réagir. Le média espagnol a publié, ce vendredi sur son site web, un communiqué qui se veut une « réponse aux déclarations » de Lâaraj. « José Luis Navazo et Fernando Sanz sont entrés au Maroc via le poste-frontière de Tarajal (Sebta) en se présentant comme des journalistes dès le début », précise d’entrée le communiqué. Le correspondant a même présenté son carnet international de presse émis par la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), et qui est reconnu par le Syndicat National de la Presse Marocaine.

Le communiqué ajoute que les journalistes n’ont enregistré aucune vidéo à aucun moment, « conscients de l’interdiction en vigueur au Maroc sur la production audiovisuelle ». Les vidéos téléchargées sur Correo Diplomático proviennent de sources tierces comme les réseaux sociaux ou de sources officielles comme la police nationale espagnole. Navazo et Sanz n’ont pas non plus enregistré de vidéo ni pris de déclarations à Tétouan, comme l’a affirmé le ministre, continue le journal espagnol. « Le fait que le directeur (du journal) vit à Tétouan ne veut pas dire qu’il s’est informé depuis cette ville ».

Enfin, le communiqué de Correo Diplomático souligne que les institutions marocaines ont été informées à tout moment. Les ordres de mission des deux journalistes, ainsi que leur itinéraire, ont été envoyés au fonctionnaire dudit ministère Mustafa Amadjar. Les autorités locales d’Al Hoceima, la Wilaya et le conseil régional du Rif ont été également informés, soit en personne soit par voie télématique.

Correo Diplomático demande donc au ministre Mohamed Lâaraj de régler la situation et de rétablir le statut des deux journalistes, surtout dans le cas de José Luis Navazo, qui a été « séparé de sa famille -ses deux fils vivent à Tétouan- de façon arbitraire et injustifiée ».

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