Vidéo. Mondial: euphorie maroco-française sur les Champs-Elysées, avant le choc de mercredi 

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Maroc-Croatie: 12.840 policiers et gendarmes mobilisés samedi en France
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« Ce soir, on s’aime. Mercredi, on divorce »: une foule de supporters de la France et du Maroc fêtaient – ensemble – samedi soir sur les Champs-Elysées, à Paris, la qualification de leurs équipes respectives pour les demi-finales du Mondial-2022, où elles s’affronteront.

Aussitôt la victoire des Bleus face à l’Angleterre connue (2-1), des centaines de supporters, drapeaux français ou marocain sur le dos, se sont progressivement retrouvés sur l’avenue de deux kilomètres, sous les klaxons des voitures et les vivats de la foule.

« Et une, et deux, et trois étoiles », s’enthousiasmait déjà, sous les feux d’artifice et les fumigènes, un groupe de jeunes hommes, drapeaux français dessinés sur les joues. A Doha, les Bleus venaient de s’offrir une place en demi-finale pour affronter le Maroc, qui avait éliminé le Portugal (1-0) un peu plus tôt dans la journée.

« On ne s’y attendait pas à cette victoire (marocaine). Tout le monde en est fier: j’ai vu des drapeaux algériens, égyptiens… C’est normal, c’est une première! », s’exclame Amel Abdeljalil, 28 ans, en écartant les pans de son manteau pour montrer son maillot.

Les Lions de l’Atlas sont en effet la première sélection africains à atteindre les demi-finales d’un Mondial, après les tentatives ratées du Cameroun en 1990, du Sénégal en 2002 et du Ghana en 2010.

« Mercredi, ce sera comme si mon père jouait contre ma mère », plaisante Lilia, Franco-Marocaine de 36 ans refusant de livrer son nom de famille, venue célébrer ses « deux équipes », drapeau marocain sur le dos et français sur la joue.

« J’aurai le coeur un peu serré si le Maroc est éliminé, mais je serai quand même contente pour la France: mercredi, c’est gagnante ou gagnante », sourit Nawel Houmane, 23 ans, venue fêter la victoire « entre copines ».

A côté d’elles, trois jeunes hommes scandaient, sourire aux lèvres et bras en l’air, le nom d’Olivier Giroud, second buteur français, après l’ouverture du score par Aurélien Tchouaméni.

« Ce soir, on s’aime. Mercredi, on divorce », rigole Bastien Caron, supporter français de 27 ans.

Des centaines de supporters marocains, encore euphoriques après la victoire de leur équipe, remontaient les Champs-Elysées en voiture ou à pieds, agitant par la fenêtre des drapeaux rouge frappé d’une étoile verte.

Des deux côtés de l’avenue et aux croisements des rues, les forces de l’ordre étaient déployées, munis de casques et de boucliers anti-émeutes.

Gendarmes, brigades mobiles constituées de binômes à moto, camions des forces de l’ordre garés un peu partout… Un dispositif de sécurité important avaient été préventivement déployé, pour gérer les réactions aux rencontres de quarts de finale du jour.

Vers 23h00, de brefs incidents ont eu lieu, et les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes.

La préfecture de police de Paris avait annoncé que « 1.220 policiers et gendarmes » en civil et en tenue seraient mobilisés dès 16h00 à Paris.

Venu avec son petit-fils fêter la victoire des Bleus, Jean Barbier, 67 ans, a un drapeau tricolore planté dans la poche de sa parka. Alors qu’ils remontent main dans la main les « Champs » vers l’arc de Triomphe, des supporters marocains tapent amicalement au passage dans la main du petit garçon.

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