Union constitutionnelle: bientôt la fin pour Mohammed Sajid?

L’Union Constitutionnelle (UC) tiendra, samedi prochain, la session de son conseil national qui ne s’est pas réuni depuis huit ans. Une session de tous les dangers pour le secrétaire général du parti, Mohammed Sajid. L’ex-maire de Casablanca est critiqué de toutes parts et joue son avenir, croit savoir Al Ahdath Al Maghribia.  

Dans un article qui paraît vendredi 1er juillet 2022, le journal affirme que Sajid fait face à une grogne en raison de “sa mauvaise gestion politique du parti au niveau national et régional (…) mais aussi à cause de son implication dans des affaires lorsqu’il occupait des postes de responsabilités”.

Les membres du parti remettent aujourd’hui en cause sa légitimité en raison notamment de ses déboires électoraux. En 2016, il échoue dans la circonscription de Casablanca-Anfa alors qu’il était maire. Puis, lors des dernières élections, Sajid n’est pas parvenu à être élu dans la circonscription de Sidi Bernoussi, pourtant “il était secrétaire général du parti, ancien ministre et l’homme de Casablanca depuis 12 ans”, écrit le quotidien.

“Depuis qu’il a pris les rênes du Parti il y a huit ans, il en a gelé toutes les instances, y compris le Bureau Politique et il a profité de sa position pour négocier, seul, au nom du parti une alliance politique afin d’obtenir un poste de ministre au 2e gouvernement d’El Otmani”, commentent des responsables UC, cités par le journal.

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Ils ont affirmé que Sajid est prié de ne pas se présenter pour un autre mandat. Selon Al Ahdath, les membres du Bureau Politique ont signé une lettre dans laquelle ils énumèrent ses manquements légales et morales ainsi que son incompétence en politique. Ils réclament son départ pur et simple.

Ancien parlementaire dans une circonscription de Taroudant, Mohamed Sajid est d’abord un homme d’affaires qui s’est distingué dans le secteur industriel et dans le milieu des affaires. Diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Lille, Mohamed Sajid s’est surtout démarqué à travers sa carrière politique. Il se lance dans la politique sous l’ère de Hassan II au moment où l’Etat souhaitait s’ouvrir au monde de l’entreprise. Son parcours de député a ainsi été marqué par plusieurs réalisations, notamment sur la localité de Taroudant menées à bien grâce à une démarche de partenariat entre l’Etat et des associations de la société civile.

En 2003, Mohammed Sajid est élu Maire de la ville de Casablanca avec d’énormes défis à relever ainsi que d’énormes déficits à combler, dans des domaines essentiels tels que l’habitat, le transport urbain, l’aménagement du territoire et l’amélioration des conditions de vie des Casablancais.