Le Maroc est frappé de plein fouet par sa pire sécheresse depuis près de 40…
Maroc: des coupures d’eau envisagées pour lutter contre une sécheresse inédite
Publié leLe Maroc fait face à une sécheresse sévère, la pire depuis 2019. Les précipitations ont été inférieures à la normale et les températures toujours en hausse. Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures et n’exclut pas des coupures d’eau.
Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a évoqué « une situation très grave« , dans une allocution à la presse, ce jeudi, à l’issue du conseil du gouvernement. Le Maroc « n’a jamais connu une sécheresse comme celle que nous vivons ces dernières années depuis 2019 », a-t-il alerté.
« Le Royaume traverse une phase critique. Les premiers mois laissent présager une année de sècheresse. (…) Le taux de précipitations n’a pas dépassé 21 millimètres », a-t-il souligné. Et ce n’est pas tout puisque les températures ne cessent d’augmenter, dépassant, selon le ministre, la moyenne annuelle d’environ 1,30 degré au cours des trois premiers mois. « Cette augmentation a eu un impact important sur le remplissage des barrages, qui n’a pas dépassé 23,5 %, soit 3,790 milliards de mètres cubes », a précisé Nizar Baraka.
Il a, ainsi, qualifié la situation de l’approvisionnement en eau de « grave ». Le ministre a donc annoncé un certain nombre de mesures, prises par le gouvernement pour faire face à cette rareté d’eau qui se fera de plus en plus sentir, surtout dans certaines régions. L’une des mesures sera de réduire la pression sur l’eau et de recourir à des coupures d’eau au niveau local, en fonction de l’évolution de la situation dans chaque ville et commune.
« Le problème de la rationalisation de l’eau et de l’amélioration de l’efficacité de son utilisation reste d’actualité, car de nombreuses ressources sont gaspillées dans les canaux et les citoyens continuent de gaspiller de l’eau malgré les campagnes de sensibilisation », a déploré Nizar.
« Au lieu de consommer ce qui peut être consommé en trois mois de ressources en eau, il est possible de le consommer sur une période de six ou sept mois, ce qui aidera à faire face à ces difficultés », a lancé le ministre.