Plus de 200 trekkeuses tombent malades à Merzouga, une plainte bientôt déposée

Des centaines de participantes à un trek ayant pour but de sensibiliser au cancer du sein ont été victimes d’une grave intoxication alimentaire à Merzouga. Le collectif s’apprête à porter plainte contre l’opérateur de voyage français Désertours.

Plus de 800 femmes originaires de différents pays ont pris part, fin octobre au Maroc, à un trek pour récolter des fonds au profit de plusieurs organisations caritatives actives dans la lutte contre le cancer. L’aventure a tourné au calvaire en raison des conditions d’hygiène qui laissaient sérieusement à désirer.

L’incident, rapporté par l’Agence France-Presse (AFP), a été repris et commenté par la majorité des médias français. La chaîne France 3 a également diffusé le témoignage glaçant de l’une des participantes, Karine Brun, qui révèle que « la fosse septique était à ciel ouvert, qu’elle se situe à peine 10 mètres près des cuisines et des tentes où l’on dort« .

Le nombre des victimes a doublé le deuxième jour du trek. « On les entendait vomir la nuit, se plier en deux de douleurs. J’ai vu des jeunes femmes souffrir à même le sol« .

« Il n’y avait plus assez de médicaments, plus assez de perfusions alors qu’au moins quarante coureuses ont été perfusées sur place« , se désole-t-elle. La situation allait de mal en pire en raison de l’insuffisance du nombre de médecins de la Croix-Rouge en charge des lieux.

Selon plusieurs sources médiatiques, la gastroentérite aigue dont ont été victimes les concurrentes serait due à un parasite, l’amibiase, et la shigella, maladie de l’insuffisance d’hygiène. La bactérie E. Coli pourrait également être à l’origine de la maladie.

Pour l’heure, les autorités marocaines ont dit avoir ouvert une enquête pour établir les responsabilités sur cet incident sans précédent. Le collectif des trekkeuses se prépare pour sa part pour porter l’affaire devant la justice.

Interrogé parle média québécois Noovo Info, Désertours a répondu que « différentes mesures ont été déployées avec l’équipe médicale et que les personnes les plus malades ont été prises en charge par les hôpitaux marocains ».

L’opérateur « souhaite comprendre la façon dont la maladie s’est propagée pour éviter que ça ne se reproduise ».