Pegasus: un journal français démonte les accusations contre le Maroc

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Affaire Pegasus : Madrid rejette les accusations sans fondement contre le Maroc (EFE)
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Sur l’affaire Pegasus, « Les pays qui ont critiqué le Maroc sont loin d’être des oies blanches en matière d’espionnage ou de déstabilisation de pays amis », écrit ce vendredi 07 juillet 2023 l’hebdomadaire français Le nouvel Economiste. 

Le journal, dont le numéro de la semaine consacre sa Une au Roi Mohammed VI avec comme titre « Le Code M6, Comment le Maroc, nouvelle puissance régionale, se rêve en arbitre des élégances entre l’Europe et l’Afrique », n’y va pas avec le dos de la cuillère contre ceux qui ont révélé, en juillet 2021,  l’affaire dite Pegasus en accusant le Maroc d’espionnage au moyen d’un logiciel israélien.

L’auteur de l’article souligne, par ailleurs, qu’au délà des polémiques, « l’acquisition présumée par le Maroc de ce logiciel -dont le but premier est d’améliorer l’efficacité de la lutte contre le terrorisme- atteste de la volonté du royaume de se hisser au rang d’acteur clé dans le grand jeu du renseignement moderne ».

Il ajoute que cette affaire « ne présente pas que des aspects négatifs pour le Maroc », notant que « le soupçon d’espionnage » est « l’apanage des pays qui comptent » et que le Maroc « s’installe dans la cour des grands en subissant une sorte de bizutage de la mauvaise foi au sein de la communauté internationale ».

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Revenant sur le cas de la France, dont la justice a confirmé en appel l’irrecevabilité des recours en diffamation introduits par le royaume contre les organes qui l’ont accusé d’espionnage, l’hebdomadaire parisien rappelle la mis en place depuis 2008, par Paris, d’un vaste système de surveillance des câbles sous-marins par lesquels transite Internet vers l’Afrique du Nord.

Et « Le nouvel Economiste » de poursuivre que le dossier Pegasus « comporte plusieurs zones d’ombre qui laisseraient penser que le Maroc ne serait que le bouc émissaire d’une opération obscure ».

Il précise, de surcroît, que si l’on s’en tient aux chiffres publiés par le consortium qui l’accuse, « le Maroc aurait dû débourser près d’un quart de son PIB s’il avait effectivement acquis les technologies incriminées à cette échelle! », affirmant que c’est « impossible sur le plan budgétaire ».

Sur un autre registre, le journal s’est attardé sur une information qui serait jusque-là inconnue du grand public. L’hebdo révèle à ce propos qu’en pleine pandémie, le roi Mohammed VI avait contacté en personne un prix Nobel de l’économie.

« Ce dernier pensait avoir affaire à un affabulateur lorsqu’il reçut un appel dans la nuit lui disant que le souverain chérifien souhaitait s’entretenir avec lui. Finalement, la conversation dura plusieurs heures… », nous apprend « Le nouvel Economiste ».

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