Nouvelle sortie polémique de Trump sur le réchauffement climatique
Publié leLa vague de froid record qui touche États-Unis et Canada permet au président américain de réaffirmer une nouvelle fois ses positions climatoscetiques. Les scientifiques sont atterrés.
S’il y a une vague de froid, c’est que le réchauffement climatique n’existe pas. C’est en substance ce que doit penser le président américain Donald Trump qui vient une nouvelle fois d’effarer la communauté scientifique par l’un des tweets dont il a le secret.
In the East, it could be the COLDEST New Year’s Eve on record. Perhaps we could use a little bit of that good old Global Warming that our Country, but not other countries, was going to pay TRILLIONS OF DOLLARS to protect against. Bundle up!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 29 décembre 2017
«Dans l’Est, cela pourrait être la veille du jour de l’an LA PLUS FROIDE jamais connue. Peut-être pourrions-nous nous servir un tout petit peu de ce bon vieux réchauffement climatique que seul notre pays, et pas les autres, était sur le point de payer des MILLIARDS DE MILLIARDS DE DOLLARS afin de se protéger. Couvrez-vous!»
Depuis quelques jours, l’Amérique du Nord est frappée par un froid extrême. Outre les fortes chutes de neige (1,5 mètre en 48 heures), des températures allant de -40 à -50°C ont été enregistrées et la situation pourrait perdurer encore quelques jours selon les météorologues, qui ne prévoient pas de remontée des températures pour le moment. Du jamais vu depuis 1993. Au Canada, les bulletins d’avertissement de froid extrême appellent les populations à la vigilance et à éviter les déplacements.
«La fin dans le monde existe toujours. Même si vous êtes en train de manger un Big Mac.»
Jon Foley, directeur de l’Académie des Sciences de Californie
Le tweet de Donald Trump a cependant fait bondir les scientifiques, au fait des réalités scientifiques et qui rappellent qu’il existe une différence entre le climat, qui s’étudie sur une longue période, et la météo quotidienne, soumises à des variations saisonnières. Comme Jon Foley, le directeur de l’Académie des Sciences de Californie.
Believe it or not, global climate change is very real even if it’s cold outside Trump Tower right now. Just like there is still hunger in the world, even if you just had a Big Mac. https://t.co/VCGyGRWGCJ
— Jon Foley (@GlobalEcoGuy) 29 décembre 2017
«Croyez-le ou pas, le changement climatique existe vraiment, même s’il fait froid en dehors de la Trump Tower en ce moment. C’est comme la fin dans le monde, elle existe toujours, même si vous êtes en train de manger un Big Mac.» Rappelons que 2017 devrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée sur l’ensemble de la planète.
Guerre aux scientifiques
Des réactions qui ne feront sans doute pas bouger la ligne de Donald Trump, engagé dans une fuite en avant sur le climat. Au niveau international, il avait annoncé le 1er juin dernier que les États-Unis allaient sortir de l’accord de Paris. Au niveau national, il a décidé d’entrer en guerre contre le monde scientifique en nommant le climatosceptique Scott Pruitt à la tête de l’Agence de protection de l’Environnement (EPA). Ce dernier tente de saper le travail effectué par l’agence ces dernières années. Trump a lui-même annoncé vouloir réduire son budget de 30% et faire partir 3200 employés sur les 15.000. Les scientifiques en sont réduits à faire des manifestations pour se faire entendre.
La sortie de Donald Trump fera peut-être rire au moins une personne. En France, un politique est connu pour ses bons mots sur le réchauffement climatiques dès que le thermomètre baisse: Jean-Marie Le Pen. Ainsi, en janvier 2017, alors que le pays connaissait des températures négatives, l’ancien leader de l’extrême droite hexagonale avait tweeté: «Sans le réchauffement climatique on mourrait de froid!»
Sans le réchauffement climatique on mourrait de froid !
— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) 16 janvier 2017