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Noor Slaoui: «Représenter le Maroc aux JO Paris 2024 est un immense honneur»
Publié leNoor Slaoui est la 1ere cavalière représentant le Royaume est le monde arabe aux épreuves du concours complet (triathlon équestre) au Jeux Olympiques de Paris. Dans cet entretien accordé à H24info.ma, Noor Slaoui met en lumière sa participation et ses ambitions pour les prochains Jeux Olympiques qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août à Paris. Interview.
Depuis combien de temps montez-vous à cheval ?
Noor Slaoui : J’ai commencé à l’âge de 4 ans par faire des randonnées en famille à dos de mulet dans le Haut Atlas. J’ai par la suite sillonné le Maroc à cheval. Je passais le plus clair de mon temps aux écuries et ces moments m’ont permis de tisser des liens profonds avec mes chevaux. Après mon bac, j’ai pris une année sabbatique pour passer mon monitorat d’équitation à l’École Nationale d’Équitation de Saumur en France, je me rappelle encore de mon excitation car c’est une école prestigieuse dans le monde de l’équitation en France et à l’international.
J’ai par la suite poursuivi mes études supérieures en Angleterre à l’Université de Warwick et j’ai continué à monter tous les jours à cheval dans un club à proximité de l’université. C’est à ce moment-là que j’ai découvert la discipline du Concours Complet : il s’agit d’un triathlon des sports équestres qui allie élégance en dressage, précision en saut d’obstacles et bravoure sur le cross.
Justement, j’aimerais que l’on parle de votre relation avec les chevaux et notamment avec le cheval qui va vous accompagnez au Jeux Olympiques de Paris ?
Noor Slaoui : L’équitation est l’unique sport ou l’on dépend d’un être vivant avec son caractère, ses humeurs, ses blessures etc. Malgré le fait qu’ils ne parlent pas, ils savent incroyablement communiquer et mon rôle est de développer ma capacité d’écoute et de compréhension, d’être une «horseman».
Cette relation va bien au-delà de la simple performance en compétition, il y a là une véritable complicité qui se créée entre le cavalier et le cheval. C’est la clé d’un partenariat réussi sur le long terme. J’aime tisser des liens avec mes montures dès leur plus jeune âge, à commencer par leur débourrage, leurs premiers concours jusqu’à la progression vers le haut niveau. Je dois aussi être sensible aux besoins et au bien-être des chevaux. Cette sensibilité me permet de prévenir les blessures et d’assurer le confort du cheval.
J’ai un lien très spécial avec le cheval qui m’accompagnera aux JO de Paris 2024, «Cash in Hand». Nous avons progressé ensemble des plus petits niveaux jusqu’au niveau Olympique. On se connaît par cœur et je suis enchantée de vivre cette aventure avec lui.
Être la première femme Marocaine et arabe à participer aux JO « Paris 2024 » dans une nouvelle discipline doit être une source de fierté pour vous ?
Noor Slaoui : Pour moi c’est un honneur, que ça soit les JO ou autre, lorsque j’ai fait mes premiers championnats, à chaque fois que je voyais le drapeau du Maroc flotter c’était une fierté immense, et pourvue que je représente le Royaume et la femme Marocaine comme il se doit.
J’espère humblement pouvoir inspirer les jeunes femmes marocaines à suivre leur passion, si on veut quelque chose on peut y arriver. Je ne suis pas issu d’un milieu équestre, du coup j’ai dû me faire mon propre chemin, je n’avais pas de référentiels dans ma discipline mais cela ne m’a pas empêché d’y arriver dans un lapse de temps relativement court. Je suis excitée de voir ce que les années à venir me réservent, et si aujourd’hui je peux inspirer une poignée de jeunes marocaines ça sera une grande victoire pour moi
Quels sont vos projets après les JO « Paris 2024 » ?
Noor Slaoui : Mon objectif après les JO sera de représenter le Maroc pour une troisième année consécutive au Championnats du Monde des Jeunes chevaux et viser ma première participation en 5* avec Cash-In-Hand en fin de saison 2024.