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Niger: le président Bazoum a reçu la visite de son médecin
Publié leLe président nigérien Mohamed Bazoum, séquestré dans sa résidence présidentielle à Niamey depuis un coup d’Etat qui l’a renversé le 26 juillet, a « eu la visite de son médecin » samedi, a indiqué un de ses proches à l’AFP, quand les inquiétudes concernant son sort se multiplient.
« Le président de la République », Mohamed Bazoum, « a eu la visite de son médecin aujourd’hui », qui lui « a également apporté à manger », ainsi qu’à son fils et à sa femme retenus avec lui, a affirmé ce proche.
Les pays d’Afrique de l’Ouest ont reporté une réunion prévue samedi sur le déploiement d’une force d’intervention au Niger pour rétablir le président Mohamed Bazoum.
Cette réunion, initialement prévue samedi à Accra, a été repoussée sine die pour « des raisons techniques », selon des sources militaires régionales, citées par des médias.
Les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) devaient faire part à leurs dirigeants « des meilleures options » pour donner suite à leur décision d’activer et de déployer sa « force en attente ».
Cette réunion devait se tenir deux jours après un sommet de la CEDEAO à Abuja qui a autorisé une possible intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.
Communiqué du Président de la Commission de l’UA en appui aux décisions de la CEDEAO du 10 août 2023 concernant le Niger. pic.twitter.com/6j3vqqR9kp
— Ecowas – Cedeao (@ecowas_cedeao) August 11, 2023
« L’option militaire envisagée sérieusement par la Cedeao n’est pas une guerre contre le Niger et son peuple, mais une opération de police contre le preneur d’otages et ses complices », a réagi samedi le ministre des Affaires étrangères nigérien, Hassoumi Massaoudou, sur X (ex-Twitter).
Parallèlement, un rassemblement près de la base française à Niamey a réuni vendredi des milliers de partisans des militaires ayant pris le pouvoir. « A bas la France, à bas la Cedeao », ont scandé les manifestants dans le calme.
Ils ont brandi des drapeaux russes et nigériens et crié leur soutien aux militaires au pouvoir, en particulier à leur chef, le général Abdourahamane Tiani.
Les militaires nigériens ont pris la France, ex-puissance coloniale, pour cible privilégiée, l’accusant d’être à l’origine de la décision de la Cedeao.
La France, alliée du Niger avant le coup d’Etat et soutien indéfectible du président renversé, y compte quelque 1.500 hommes engagés avec l’armée nigérienne dans la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel.