Mort « suspecte » du médecin militaire: la police sort de son silence

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Médecin militaire Mourad Sghir
Le médecin militaire Mourad Sghir © Capture d'écran

Alors que sa mort, entouré de moult ambiguïtés, ne cesse de défrayer la chronique, la préfecture de police de Tanger a publié ce samedi 02 décembre un communiqué expliquant les circonstances du décès du « médecin militaire » de son vrai nom Mourad Sghir. Les détails.

D’après les premiers éléments, son décès déclaré hier est survenu il y a plus d’une vingtaine de jours.

« L’hôpital Mohammed V de Tanger a notifié, le 12 novembre 2023, le 5e arrondissement de police de la ville du décès d’une personne aux urgences après avoir été admise alors qu’elle souffrait de graves complications de santé, qui ont empêché les cadres administratifs de l’hôpital de recueillir ses données et de vérifier son identité », indique la préfecture de police de Tanger.

« La police judiciaire de l’arrondissement de police a aussitôt ouvert une enquête sous la supervision du parquet compétent, en procédant d’abord aux constatations et observations de rigueur, qui ont mis en évidence l’absence de signes visibles de violence ou de résistance à la violence sur le corps du défunt », précise la même source.

Par la suite, un technicien de l’identification judiciaire a recueilli les empreintes de la personne décédée afin de procéder aux démarches nécessaires pour l’identifier et informer sa famille de ce décès, relève la même source.

Cette opération d’identification, réalisée par le biais du système automatique d’identification des empreintes digitales, a permis d’aboutir à une correspondance avec un résidant en France déclaré comme salarié, selon les données fournies pour obtenir le certificat d’immatriculation consulaire délivrée par le Consulat général du Maroc à Bordeaux en France, ajoute la préfecture dans son communiqué.

Afin de confirmer définitivement l’identité issue du système d’identification automatique, l’arrondissement de police a procédé à des investigations dans le but de déterminer le lieu de résidence de l’intéressé au Maroc et de retrouver ses proches, sachant que l’ensemble de ses données personnelles étaient enregistrées en France.

Ces recherches ont permis de retrouver une personne qui, dès le début de l’enquête, était considéré comme le frère potentiel du défunt. Cet homme a confirmé avoir un frère correspondant aux données recueillies par l’identification automatique sans pouvoir fournir d’informations sur son lieu de résidence actuel au Maroc. Il a toutefois présenté les coordonnées de ses deux sœurs qui ont été convoquées par la police et ont pu identifier le corps, détaille la même source.

En parallèle, poursuit la Préfecture, l’arrondissement de police chargé de l’enquête a sollicité le parquet pour procéder à une autopsie afin de déterminer les causes du décès. Cette autopsie a été réalisée par un médecin légiste spécialisé, qui a consigné les résultats de l’opération dans un rapport à l’attention du parquet qui supervise l’enquête, précise la préfecture de police de Tanger.

La dépouille a été remise la famille du défunt qui a lancé les procédures d’inhumation, conclut la même source.

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