Brésil: l'extrême droite à un pas du pouvoir

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Les candidats à la présidentielle brésilienne ont voté, dimanche, aux termes d’une campagne de deuxième tour, entachée de violences, d’accusations de fraude de part et d’autre et de diffusions de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux.
Donné vainqueur par les sondages, le candidat à la présidence du Parti Social libéral (PSL, droite), Jair Bolsonaro, a voté aux alentours de 9h17 dans une école municipale de Deodoro, dans la zone ouest de Rio de Janeiro.
Le candidat, qui s’est rendu aux urnes vêtu d’un gilet pare-balles, s’est dit confiant de sa victoire, en relevant qu’il s’attend à voir les attentes se concrétiser.
« Ce que j’ai constaté dans la rue se concrétisera par les urnes : la victoire » a indiqué le candidat de l’extrême droite, cité par les médias brésiliens.
Une heure avant le début du scrutin dans le bureau de vote, où devait se rendre Bolsonaro, un important dispositif de sécurité a été mis en place par l’armée et la police militaire et fédérale. Le site a été fouillé par les chiens renifleurs à la recherche d’engins explosifs et des barrières de sécurité ont été installées.
De son côté, Fernando Haddad, candidat du Parti des travailleurs (PT, gauche), a voté à Sao Paulo, dont il était maire.
« Nous attendons beaucoup d’un jour de grande paix pour les Brésiliens et les Brésiliennes. J’espère que la journée sera très calme, sans aucun acte de violence. J’espère que les personnes qui vont voter aujourd’hui auront beaucoup de tranquillité d’esprit », a déclaré, à la presse, le candidat du PT, qui a choisi de ne pas arborer le rouge, couleur de son parti, lors du second tour électoral.
Selon les deux derniers sondages d’intentions de vote Ibope et datafolha, le député Bolsonaro est le favori de ce scrutin avec près de 54 à 55% des intentions de vote, contre 46 à 45% pour M. Haddad, remplaçant de l’ex-président emprisonné Luis Inacio Lula da Silva, dont la candidature a été invalidée en vertu de la loi Ficha Limpa, laquelle interdit aux personnes condamnées en deuxième instance à se présenter aux élections.
Le président sortant, Michel Temer, qui a voté à Pinheiros, dans la zone ouest de Sao Paulo, a affirmé que la transition vers le nouveau gouvernement commencera dès lundi.
« Nous allons commencer la transition bientôt, demain, et nous ferons une transition très calme », a-t-il affirmé, en soulignant qu’il s’attend à ce que le deuxième tour électoral se déroule dans le calme « quel que soit le candidat élu ».
Le peuple brésilien est « très attaché à la solidarité, l’amitié, la fraternité, il sera frère aujourd’hui et nous irons de l’avant », a poursuivi M. Temer, dont le mandat arrive à échéance le 31 décembre prochain.
Selon les autorités électorales, près de 147.306.275 électeurs, dont 77.339.897 femmes (52,5%) et 69.902.977 des hommes (47,45%), devront voter ce dimanche dans 93.589 bureaux de vote mis à leur disposition au Brésil et à l’étranger pour désigner celui qui assumera, à partir du premier janvier, la présidence pour les quatre prochaines années.
Près de 2 millions de personnes, dont 15.400 fonctionnaires électoraux, 2.645 juges électoraux, 378 juges (suppléants compris) et 14 juges du Tribunal supérieur électoral (TSE) sont mobilisés lors de ce second tour électoral.
Lors de ce second tour, près de 500.727 Brésiliens résidant à l’étranger pourront voter dans 211 bureaux de vote mis à leur disposition dans 171 villes de différents pays.
Les premiers résultats devraient être annoncés vers 19H00 soit deux heures après la fermeture des bureaux de vote.
En plus de choisir leur président et vice-président, les électeurs résidant dans 13 Etats brésiliens et le District fédéral devront également choisir leur gouverneurs au terme d’un second tour.
Pour assurer le bon déroulement de ces élections, le TSE a autorisé l’envoi de troupes fédérales dans 356 localités à Acre, Amazonas, Ceará, Maranhão, Mato Grosso, Mato Grosso do Sul, Pará, Piauí, Rio de Janeiro, Rio Grande do Norte et Tocantins.

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