Sahara: l’Espagne souhaite un retour au « multilatéralisme » avec Biden

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Arancha González Laya, nouvelle ministre des afffaires étrangères, nommée par Pedro Sanchez./DR

L’Espagne, ancienne puissance coloniale dans la région, a annoncé qu’elle travaillera avec le président américain élu, Joe Biden, pour un retour du pays au multilatéralisme sur le dossier du Sahara.

Sur les ondes de la chaîne Onda Cera, la ministre espagnole des Affaires Étrangères, Arancha González Laya, a affirmé que le dossier du Sahara Occidental «ne dépend pas de la volonté ou de l’action unilatérale d’un pays, quelle que soit sa taille», faisant ainsi référence aux États-Unis, qui viennent de signer une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara.

D’ailleurs, «le gouvernement espagnol a déjà une série de contacts avec l’équipe de Biden pour chercher un retour au multilatéralisme», a déclaré la ministre, estimant qu’«il n’y a pas de place pour l’unilatéralisme dans les relations internationales».

Évoquant également le conflit palestinien, la ministre espagnole a affirmé que «dans les deux cas, ce sont des processus centrés sur l’ONU, c’est-à-dire qu’ils ont besoin de l’accord de la communauté internationale pour que la solution soit stable et acceptée par tous».

 

Lire aussi: Sahara marocain et normalisation avec Israël: les premières réactions en Espagne et en Algérie

 

Concernant un éventuel revirement de la position américaine, González Laya a estimé que «ce sera à lui (Joe Biden, ndlr) d’évaluer la situation, de voir comment il veut se positionner et de travailler pour apporter une solution juste mais aussi durable qui ne dépend pas d’un basculement à un moment ou à un autre, mais qui est ancrée dans la communauté internationale».

Dans ce sens, la ministre espagnole des AE a insisté sur la nécessité de nommer un envoyé spécial afin qu’il «dirige les efforts pour trouver une solution en discutant avec les voisins immédiats comme le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie, avec des membres du Conseil de sécurité de l’ONU et avec un groupe de pays, dont l’Espagne, qui a des intérêts proches».

Pour rappel, au moment de l’annonce de Donald Trump, la ministre espagnole a défendu depuis Ramallah où elle était en visite officielle, la «position claire et constante» de l’Espagne sur le dossier du Sahara selon «le respect des principes et des résolutions de l’ONU».

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