Hausse des prix des huiles de table: «le gouvernement doit intervenir», selon Ouadie Madih

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Ouadie Madih, Président de la Fédération Nationale des Associations du Consommateur (FNAC)./DR

Les appels au boycott des huiles de table se poursuivent. Mais alors que les principales marques restent silencieuses, les associations de protections du consommateur exigent une intervention du gouvernement et même du Conseil de la concurrence si entente il y a.

Depuis un peu plus d’une semaine, les appels au boycott des huiles de table inondent les réseaux sociaux. Les internautes dénoncent une augmentation de près de 20% du prix de cette denrée essentielle.

L’augmentation constatée ces derniers jours est de près de 10 dh sur les bouteilles de 5 litres d’huile de table. Une hausse qui s’expliquerait par la hausse en amont des matières premières, qui subissent depuis quelques mois déjà une forte demande à l’échelle internationale, indiquent nos confrères de Médias24.

Posted by Jamal Abdessadek on Sunday, February 21, 2021

#اقضوا_على_الغلاء_بالاستغناء
#مقاطعون

Posted by ‎ادريس الغازي‎ on Sunday, February 21, 2021

La Fédération Nationale des Associations du Consommateur (FNAC), dit suivre de près ces appels au boycott. Contacté par H24 Info, Ouadie Madih président de la FNAC affirme que «le prix des huiles de table dépend aussi de la fluctuation des prix des intrants (…) mais s’il y a augmentation, ce n’est pas du tout le moment».

En effet, selon le président, «cette augmentation impactera fortement le pouvoir d’achat des Marocains, qui prend déjà un coup à cause de la situation actuelle où nous sommes encore engouffrés dans une pandémie et que ses conséquences sont encore palpables sur l’ensemble de l’économie nationale».

Selon notre interlocuteur, «cette situation demande une attention particulière du gouvernement qui peut intervenir s’il constate qu’il y a une incidence sur le pouvoir d’achat du consommateur».

Trouver une solution immédiate

La situation mérite une double vigilance, selon Ouadie Madih, car «si nous constatons une augmentation chez tous les concurrents, c’est là où se pose un autre problème, celui d’une possible entente, qui est illégale». «Si ce cas de figure est suspecté alors le Conseil de la concurrence doit s’autosaisir, ouvrir une enquête et jouer son rôle de gendarme sur le marché», souligne notre interlocuteur.

L’ouverture d’une enquête supposera elle-même un autre problème selon le président de la FNAC. «Si l’enquête est toutefois ouverte alors elle s’étalera sur une longue période et en attendant le consommateur devra subir cette augmentation du marché. In fine, le grand perdant sera le consommateur démuni, car l’huile est un produit de première nécessité», souligne-t-il.

Dans ce sens, Ouadie Madih plaide pour une intervention du gouvernement pour «définir le prix de ce produit essentiel jusqu’à ce que le problème s’atténue, d’autant plus que le mois de Ramadan approche».

 

Lire aussi: L’impact du boycott de 2018 « a été réel et très significatif », affirme le CESE dans une étude

 

Par ailleurs, «les professionnelles devraient être à l’écoute du consommateur, afin de ne pas retomber dans le même scénario qui s’est produit durant les appels au boycott durant le mois d’avril 2018 et qui a visé plusieurs marques et qui a eu un fort impact sur les différentes entreprises visées», préconise notre interlocuteur, notant que «le consommateur marocain est de plus en plus conscient, exigeant et actif».

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