Espagne: le fils de Brahim Ghali intéresse à son tour la justice

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Brahim Ghali a quitté l'Espagne le 1er juin, à bord d’un avion civil depuis l’aéroport de Pampelune./DR

Le juge Rafael Lasala, du tribunal de Saragosse en Espagne, a ouvert une enquête sur la régularisation douteuse de Luali Brahim Sid El Mustafa, fils du chef polisarien Brahim Ghali, après son arrivée en Espagne en avril dernier. 

Le juge qui enquête sur l’entrée «illégale» de Brahim Ghali sur le territoire espagnol le 18 avril a ordonné à la Brigade provinciale des étrangers et des frontières de faire la lumière sur les circonstances de l’octroi d’un titre de séjour au fils de Brahim Ghali, rapporte le quotidien La Razon.

En effet, un écrit daté du 30 septembre et signé par la préfecture de police d’Aragon (située dans le nord de l’Espagne), révélait que le fils de Brahim Ghali ne disposait pas de titre séjour à son arrivée en Espagne. Celui-ci lui a été délivré cinq jours après son arrivée à Saragosse, soit le 23 avril.

Le juge veut connaitre les détails de ce dossier, ainsi que le nom du responsable qui a autorisé le chef du Polisario et son fils à quitter l’Espagne le 2 juin.

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L’avocat Antonio Urdiales avait précédemment déposé une demande concernant l’ouverture d’une enquête «sur les coûts générés par le séjour et le traitement de Brahim Ghali», contre le Covid-19, et qui avoisinerait selon lui les 100.000 euros. L’avocat qui soupçonne une affaire de «détournement de fonds publics» veut que soit dévoilé le nom de la ou des personnes ayant payé les frais médicaux de Brahim Ghali.

Le juge Rafael Lasala n’a pas accédé à cette requête, affirmant ne pas être apte à mener cette enquête. Cette tâche revient, selon le magistrat, aux tribunaux de Logroño. D’ailleurs, le tribunal d’instruction numéro 3 de Logroño avait également ouvert une procédure préliminaire contre le chef des milices du Polisario pour falsification d’un document de voyage.

Lire aussi: Le PP demande les noms de tous les responsables impliqués dans «l’affaire Brahim Ghali»

Des actions qui n’auraient pu être commises sans l’aide des autorités locales. L’ex-ministre des Affaires étrangères espagnoles, Arancha Gonzalez Laya, avait notamment été citée à comparaitre par la justice espagnole dans le cadre de cette affaire.

Et malgré la tentative de la défense de l’ex-ministre des AE de classer l’affaire, le juge d’instruction Rafael Lasala  n’a pas cédé. Dans son rendu datant du 7 octobre, le juge a mis en doute les raisons «humanitaires» qui justifierait l’accueil du chef séparatiste, considérant qu’il y a eu «une violation frontale des règles de base de l’espace Schengen». Car, rappelons-le, Brahim Ghali est entré en Espagne sous une fausse identité et sans avoir passé par un contrôle aux frontières.

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