Affaire Ghali: l’ex-MAE sera défendue par les services juridiques du gouvernement espagnol

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L’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya./Crédits : DR.

L’ex-ministre des Affaires étrangères qui comptait dénoncer «ses complices» sera finalement défendue par les services du gouvernement qui l’avaient limogé le 10 juillet.

Pour sa défense, l’ex-ministre Arancha Gonzalez Laya bénéficiera des services du Bureau de l’Avocat général de l’État, appelé également Direction du service juridique de l’État, révèle le média ibérique Vozpopuli.

Ces services juridiques de l’État avaient déjà représenté son ancien bras droit et assumeront officiellement la défense de l’ex-ministre mise en examen dans le cadre de l’enquête ouverte sur l’entrée illégale de Brahim Ghali, en Espagne le 18 avril, et pour laquelle la ministre est accusée de «prévarication», «dissimulation» et «falsification de documents».

Jusqu’à présent ces mêmes services ont tenté à plusieurs reprises de classer l’enquête, mais sans succès, rappelle la même source.

En effet, les révélations qui ont conduit à la mise en examen de l’ex-ministre ont été faites au compte-gouttes. D’abord avec les aveux de l’état-major général de l’armée de l’air, qui a reçu l’ordre du ministère de Gonzalez Laya d’autoriser l’atterrissage de l’avion transportant Brahim Ghali à la base aérienne de Saragosse. Puis les détails confiés par l’ex numéro 2 de la ministre qui gérait l’entrée illégale de Brahim Ghali après en avoir été chargée par sa supérieure.

 

Lire aussi: Affaire Ghali: Sanchez campe sur sa position

 

Des révélations obtenues par le juge du tribunal d’instruction numéro 7 de Saragosse après des semaines d’enquête et durant lesquelles toutes les personnes entendues pointaient du doigt la responsabilité directe de l’ex-ministre.  Mais il est très peu probable que l’ex-ministre ait pris cette décision seule, écrit le quotidien La Razon. Ses proches, interrogés par le quotidien, vont encore plus loin et affirment que la ministre n’est «qu’un bouc émissaire» et qu’elle s’est sentie «abandonnée» par son gouvernement.

Depuis l’annonce de sa mise en examen, l’entourage de l’ex-ministre avait multiplié les sorties médiatiques affirmant que Arancha Gonzalez Laya était prête à «dire toute la vérité» et «révéler tous les donneurs d’ordre». Car, la décision d’accueillir Brahim Ghali «a été prise lors d’une réunion à laquelle Pedro Sanchez, Fernando Grande-Marlaska (ministre de l’Intérieur) et Margarita Robles (ministre de la Défense) étaient présents», ont confié des sources proches de l’ex-ministre au quotidien ABC.

Discret jusque-là, Pedro Sanchez, s’exprimant en marge des travaux de la 76e session de l’Assemblée des Nations Unis, avait atténué les déclarations de son ancienne ministre en évoquant  «les raisons humanitaires» derrière l’accueil en catimini de Brahim Ghali sur le territoire espagnol. Une sortie loin d’être anodine, avant la comparution de l’ex-ministre devant le juge.

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