Malgré une crise inédite, le groupe Crédit du Maroc tient bon

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L’année 2020 n’a pas été de tout repos pour le secteur bancaire. Pourtant, certains ont fait preuve de résilience. C’est le cas du groupe Crédit du Maroc (CDM) qui arrive à contenir les pertes et affiche un produit net bancaire à 2,38 milliards de dirhams, soit une légère baisse de 0,9%. Le don fait par la banque au fonds spécial Covid et la flambée du coût du risque ont quand même impacté le résultat net part du groupe, en baisse de plus de 62%.

Le groupe Crédit du Maroc a réussi à clôturer l’exercice 2020 en limitant la casse malgré un contexte, de l’aveu même de la direction, inédit et difficile. Ainsi, le produit net bancaire (PNB) de CDM affiche un léger repli de 0,9% pour s’établir à 2,38 milliards de dirhams. Cette baisse est imputable, principalement, à la marge sur commissions qui recule de 8,1%
pour atteindre 385,5 millions de dirhams. En effet, confinement oblige, les flux en agence et les flux monétiques ainsi que l’activité import/export ont régressé, ce qui a directement impacté les marges de la banque.

Le PNB s’est néanmoins maintenu grâce à la bonne performance des résultats des activités de marché qui évoluent de 36,5% portés par les activités de change. De leur côté, les filiales du groupe Crédit du Maroc affichent un PNB global de 177,2 millions de dirhams, en accroissement de 3,0% par rapport à l’année 2019.

Autre impact de la crise, le don de 85 millions de dirhams fait par la banque au Fonds spécial pour la gestion du covid-19. Sans cette contribution, le résultat brut d’exploitation aurait été en hausse de 3,1%, mais sa consolidation le réduit à 1,06 milliard de dirhams, soit une baisse de 4,5%.

Mais c’est véritablement l’explosion du coût du risque qui aura été la conséquence la plus importante de la crise sanitaire. Cet indicateur consolidé enregistre à fin 2020 une augmentation de 124,7% à 721,7 millions de dirhams. Cette hausse provient, essentiellement, de l’intégration des impacts de la crise Covid-19 dont une part significative de provisionnement des encours sains.

Au final, c’est le résultat net part du groupe qui en pâtit pour s’établir à 190,3 millions de dirhams, en baisse annuelle de 62,6%.

Cela n’a toutefois pas empêché le groupe de poursuivre son plan stratégique notamment la poursuite de la construction du nouveau siège « Les Arènes », symbole de la transformation du Crédit du Maroc, qui aura coûté en 2020 au groupe quelques 344 millions de dirhams d’investissements qui comprennent également également des projets IT.

Côté emprunts, et en dépit du contexte de la crise actuelle, les crédits aux particuliers se montrent résistants en clôturant l’année 2020 avec des encours quasi-stables (-0,4%). Cette évolution est portée principalement par les crédits à l’habitat dont l’encours s’accroît de 2,1%. En revanche, les crédits à la consommation se replient de 9,3%.

Pour leur part, les crédits aux entreprises parviennent à limiter l’impact de la crise sanitaire au cours de l’année 2020 en contenant leur baisse à 0,3% pour s’établir à 23 milliards de dirhams. Les crédits court terme s’accroissent de 10,1%, mais les crédits à l’équipement et les encours de crédit-bail affichent un repli respectivement de 9,2% et de 9,4%, en lien avec le report des projets d’investissement induit par la crise économique.

À noter qu’en raison du contexte spécial, le Conseil de surveillance a décidé de revoir à la baisse la valeur de son dividende qui passe de 18,70 dirhams en 2019 à 4,55 dirhams en 2020.

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