Libye: nouveau round de pourparlers à Bouznika
Publié leUn nouveau round du dialogue inter-libyen s’est ouvert, aujourd’hui 22 janvier à Bouznika, entre deux délégations représentant le Haut Conseil d’État libyen et la Chambre des représentants libyenne.
Ce nouveau round du dialogue s’inscrit dans le sillage des séances précédentes tenues par les deux parties en septembre, octobre et novembre 2020 à Bouznika et à Tanger, couronnées par la conclusion « d’accords globaux sur les critères et les mécanismes pour occuper les postes de souveraineté, prévus par l’article 15 de l’Accord politique libyen conclu en décembre 2015 à Skhirat ».
Selon le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, ce nouveau round sera, comme les précédents organisés au Maroc depuis septembre, consacré aux postes de souveraineté, tels que ceux de la commission électorale, de la Banque centrale ou de la commission anti-corruption.
Le communiqué ayant sanctionné deux jours de consultations tenues par les deux parties fin novembre dernier à Tanger avait mis en exergue l’attachement à « l’appropriation libyenne du processus politique » et appelé à « œuvrer conformément aux mécanismes prévus dans l’Accord politique libyen, ainsi que les résolutions du Conseil de sécurité ».
Pour rappel, la Libye est plongée dans le chaos depuis le soulèvement qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Depuis 2015, deux autorités s’y disputent le pouvoir, sur fond d’implications étrangères: le GNA et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l’Est.
Après l’échec de l’offensive lancée par le maréchal Haftar en avril 2019 pour s’emparer de Tripoli, les deux camps ont conclu un cessez-le-feu en octobre 2020 et retrouvé le chemin du dialogue, encouragés par l’ONU.
Ainsi, le Forum de dialogue politique libyen (FDPL) a récemment approuvé un mécanisme de sélection des futurs dirigeants de la transition, alors que des élections nationales sont prévues le 24 décembre 2021.
Lors d’une réunion en Egypte mercredi, les deux camps ont aussi décidé d’organiser un référendum sur la Constitution avant ces élections.