Les forces iraniennes ouvrent le feu sur une manifestation

Les forces de sécurité iraniennes ont blessé plusieurs personnes en ouvrant le feu sur une manifestation suscitée par la mort d’un jeune étudiant peu après sa libération, ont indiqué vendredi des groupes de défense des droits de l’homme.

Des manifestations ont éclaté jeudi soir à Abdanan, dans la province occidentale d’Ilam, peuplée de Kurdes, selon le groupe Hengaw basé en Norvège, le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan basé en France et le compte 1500tasvir qui recense les manifestations.

Les gens étaient descendus dans la rue pour exprimer leur colère après la mort fin mai de Bamshad Soleimankhani, 21 ans, quelques jours seulement après sa sortie de prison.

Lire aussi: A Damas, le président iranien dit à Assad que la Syrie a remporté la «victoire»

Hengaw a montré des gens défilant dans la rue alors que le bruit des tirs était audibles ainsi que des images de manifestants aux torses blessés. Il n’a pas été possible dans l’immédiat de vérifier l’authenticité des images.

Hengaw a déclaré que 25 personnes avaient été blessées lors de la répression contre les manifestants qui scandaient des slogans anti-régime.

Des manifestations ont éclaté en septembre en Iran après la mort de Mahsa Amini, qui avait été arrêtée sous le prétexte d’avoir bafoué les règles vestimentaires iraniennes pour les femmes. Ces mouvement de protestation, qui avaient ébranlé les autorités cléricales du pays, se sont quelque peu atténués ces derniers mois mais se poursuivent encore sporadiquement.

Pour sa part, 1500tasvir a déclaré que sa famille avait remarqué que Soleimankhani avait de la mousse à la bouche après sa sortie de prison et il avait été transporté à l’hôpital, où les médecins avaient enregistré de multiples fractures sur son corps et des brûlures de cigarette qu’il aurait subies en détention. Il est décédé par la suite.

Lire aussi: Iran: deux actrices poursuivies pour être apparues sans voile

Cette organisation l’a décrit comme favorable au mouvement d’opposition, mais il n’a pas été immédiatement clair quand et pourquoi il avait été arrêté.

Alors que les mouvements de protestation sont moins intenses qu’au plus fort du mouvement à la fin de l’année dernière, des manifestations de rues spontanées ont lieu en réaction à des événements spécifiques.

Ces derniers mois, les militants ont relevé plusieurs manifestations à travers le pays notamment après la pendaison de trois hommes impliquées dans des mouvements de protestation. Au total, sept personnes ont été exécutées depuis le début du mouvement.