Le roi au président Saeïd: « Un nouvel élan aux relations tuniso-marocaines »
Publié leLe message verbal du roi Mohammed VI, transmis mercredi dernier au président tunisien Kaïs Saeïd par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, intervient dans le cadre d’ »un nouvel élan diplomatique entre les deux pays », a écrit samedi le journal tunisien « La Presse de Tunisie ».
« Outre l’objectif protocolaire de la consolidation des relations bilatérales entre les deux pays, la dernière visite du ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, et envoyé spécial du roi Mohammed VI en Tunisie intervient dans le cadre d’un nouvel élan diplomatique » entre Rabat et Tunis, a souligné le journal dans sa livraison de ce samedi.
Dans un article intitulé « Dans un contexte régional mouvant, un nouvel élan aux relations tuniso-marocaines », le quotidien a indiqué qu’à première vue, il ne s’agit que d’une simple visite dans le cadre de la consolidation des relations bilatérales entre les deux pays, mais de plus près, cette visite marque un nouveau progrès dans les relations diplomatiques entre la Tunisie et le Maroc.
Le souverain « a choisi que la Tunisie soit la première destination du ministre des Affaires étrangères du Maroc depuis mars dernier », a précisé la même source en citant le communiqué de la présidence de la République publiée à l’issue de l’audience que le président tunisien a accordée à M. Bourita.
Elle a rappelé que ce message royal porte notamment sur les relations bilatérales et les moyens de les promouvoir ainsi que sur la situation régionale et internationale.
La publication a souligné que cette visite revêt une « importance particulière » puisqu’elle marque un nouvel élan diplomatique entre les deux pays, le défi étant donc de relancer ces relations dans un contexte régional marqué par la mouvance, l’instabilité et notamment le conflit libyen.
Lire aussi: Porteur d’un message royal, Bourita reçu par le président tunisien
Relevant qu’un parfait rapprochement des positions entre les deux pays sur le dossier libyen a été observé à cet effet, le journal souligne que « la question libyenne constitue une préoccupation pour les deux pays, un rapprochement des positions ne fait que contribuer aux efforts pour la paix dans ce pays livré à la guerre depuis 2011 ».
Il a fait observer que cette visite intervient également dans la continuité de la consolidation et du développement des relations entre la Tunisie et le Royaume depuis que le président de la République a pris les commandes de la politique étrangère de la Tunisie.
Mettant l’accent sur les entretiens téléphoniques permanents entre les deux chefs d’Etat, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président Kaïs Saeïd, qui « vont tous dans le sens de la nécessité de consolider et de promouvoir ces relations », « La Presse de Tunisie » a rappelé, dans ce même sillage, qu’une importante délégation marocaine avait assisté, en octobre dernier, au discours d’investiture de Kaïs Saïed à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Ces développements diplomatiques, qui marqueront certainement une intégration économique maghrébine, devraient également être consolidés davantage par des visites mutuelles de responsables des deux pays, a-t-il insisté.
« Si ces relations bilatérales revêtent une importance extrême pour les deux pays et notamment pour la Tunisie, c’est parce que le Maroc est notre troisième partenaire économique au niveau maghrébin et arabe, avec un volume d’échanges commerciaux qui a atteint, en 2017, environ 830 millions de dinars (2,8 milliards de dh), a-t-il expliqué.
Tout en mettant l’accent sur la visite effectuée par SM le Roi Mohammed VI en 2014 en Tunisie, il a estimé que « ces relations diplomatiques doivent contribuer à augmenter le volume des échanges commerciaux bilatéraux qui n’ont pas jusqu’à nos jours atteint le rythme souhaité, au moment où les deux pays ont un besoin impérieux de renforcer leurs exportations et de promouvoir l’emploi des jeunes, notamment en cette période de crise sanitaire qui a frappé les deux pays ».