Le pétrole en hausse avec le risque en Ukraine
Publié leLes prix du pétrole évoluaient dans le vert, dopés par le risque géopolitique sur l’offre revenu sur le devant de la scène après les déclarations de Vladimir Poutine, le marché craignant une escalade de la guerre en Ukraine.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre prenait 1,04%, à 90,76 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois, montait de 1,15% à 83,89 dollars.
Les investisseurs évaluent « l’affaiblissement des perspectives économiques mondiales et la hausse du dollar par rapport au resserrement de l’offre », explique John Plassard, analyste chez Mirabaud.
La veille, les prix ont connu des « montagnes russes », grimpant d’abord avec « l’escalade de la guerre en Ukraine par le président Poutine » puis baissant après le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) « signalant une certaine faiblesse de la demande de pétrole brut », rappelle Edward Moya, analyste chez Oanda.
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Jeudi, les prix semblaient avoir choisi leur direction, en hausse avec le risque géopolitique.
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé mercredi la mobilisation « partielle » de quelque 300.000 réservistes russes et évoqué le recours à l’arme nucléaire pour « protéger la Russie ».
« Faire monter les enjeux d’une guerre, menacer d’attaques nucléaires, annexer des parties d’un pays souverain conduit inévitablement à une reprise initiale d’un marché qui était en baisse », commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
Mais en parallèle, l’analyste rappelle que tous les autres voyants sont dans le rouge pour le brut: l’augmentation des stocks commerciaux américains de pétrole, la force du dollar, la nouvelle hausse agressive des taux directeurs de la banque centrale américaine mercredi, les perspectives économiques globales… de quoi peser sur la demande.
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« La prime de risque géopolitique a beau être en hausse », estime M. Varga, « les investisseurs (appellent) un chat un chat et dans l’environnement économique actuel, c’est le synonyme de récession induite par l’inflation ».