Le Nicaragua, le nouveau passage des clandestins marocains vers les Etats-Unis

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managua airport nicaragua
Image illustration. DR

En quête d’un avenir meilleur ailleurs qu’en Afrique, des milliers de migrants, dont les Marocains, prennent le chemin plein d’incertitudes de la migration clandestine. Si la plupart risquent leur vie en méditerranée, d’autres prennent des chemins de traverse. Après la Turquie, c’est un autre itinéraire qui commence à se dessiner: rallier les États-Unis via le Nicaragua. 

On se souvient de « l’avion patera » lorsque plusieurs jeunes marocains – passagers d’un vol pour la Turquie – avaient forcé en 2021 le tarmac de l’aéroport de Palma de Majorque. Cette affaire avait alors défrayé la chronique levant le voile sur l’un des chemins de traverse qu’empruntent les migrants.

Profitant que le pays d’Atatürk n’exigent pas de visa aux Marocains, plusieurs atterrissent en Turquie et tentent de rallier l’Europe par la Bulgarie. Aujourd’hui, c’est un autre itinéraire qui fait fureur.

Les candidats à l’immigration clandestine ne ciblent plus le Vieux Continent, mais plutôt le pays de l’Oncle Sam en passant par le Nicaragua. « Un vol charter exploité par une compagnie aérienne égyptienne a atterri vendredi 12 janvier en fin d’après-midi à l’aéroport international de Managua, avec plus de 370 passagers à bord », raconte La Prensa, un quotidien nicaraguayen.

Le vol a décollé de Casablanca avec des passagers qui semblent vouloir « l’utiliser le pays comme tremplin pour poursuivre leur route vers les États-Unis », écrit le journal. La compagnie aérienne Alexandria Airlines, basée en Égypte, a commencé ses opérations en avril 2007, effectuant initialement des vols charter entre l’Égypte et la Jordanie. La compagnie aérienne propose des vols réguliers depuis Alexandrie vers le golfe Persique et le Moyen-Orient.

« Cubains, Haïtiens, Chinois, Vietnamiens, Africains et citoyens de pays d’Asie centrale se sont joints ces dernières années à la vague de migrants qui utilisent le Nicaragua comme voie de passage pour se rendre aux États-Unis ; profitant de la politique de la dictature de Daniel Ortega de ne pas exiger de visa aux citoyens de pays qui cherchent à entrer illégalement aux États-Unis par la frontière sud de ce pays », explique la publication.

La Prensa précise que le problème de l’immigration est devenu l’un des sujets politiques les plus brûlants de la campagne électorale aux États-Unis. Le régime d’Ortega, qui considère les États-Unis comme son ennemi, est activement en train d’aggraver cette crise, insiste le journal.

Le mois dernier, un avion avec 303 passagers indiens à destination du Nicaragua a été retenu en France et a finalement été renvoyé en Inde par les autorités françaises avec la plupart de ses passagers à bord. Deux ont été retenus pour soupçons de trafic de personnes et 25 autres sont restés en France où ils ont demandé l’asile.

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