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Le dialogue Iran-Arabie saoudite a repris à Bagdad
Publié leLe dialogue entre l’Iran et l’Arabie saoudite a repris à Bagdad, après une « suspension » des pourparlers entre ces deux puissances régionales rivales, a-t-on appris samedi auprès d’un haut responsable gouvernemental irakien.
« Les pourparlers ont en effet repris jeudi dernier à Bagdad », a déclaré à l’AFP cette source sous couvert de l’anonymat, sans plus de détails.
L’agence de presse iranienne Nournews a confirmé la tenue d’une réunion, à laquelle ont assisté « de hauts responsables du secrétariat du Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran et le chef du service des renseignements saoudiens ».
« Il est prévu qu’une réunion conjointe entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays se tienne dans un proche avenir », a encore expliqué l’agence, évoquant une « atmosphère positive lors de la récente rencontre qui a suscité l’espoir d’une reprise des relations bilatérales ».
L’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite ont coupé leurs liens en 2016 après l’attaque de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants dans la République islamique à la suite de l’exécution par Ryad d’un célèbre religieux chiite.
Les deux puissances rivales, qui s’accusent mutuellement de déstabiliser le Moyen-Orient, ont cependant exprimé leur volonté de surmonter leurs divergences et entrepris des négociations rendues publiques pour la première fois en avril 2021.
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Les pourparlers entamés jeudi constituent le cinquième round de négociations organisé en Irak, pays frontalier à la fois de l’Iran et de l’Arabie saoudite.
En mars, la presse iranienne avait fait état d’une « suspension » du dialogue après que Ryad a annoncé l’exécution de 81 personnes pour des crimes liés au « terrorisme », dont des hommes liés aux rebelles Houthis au Yémen, appuyés par l’Iran dans leur guerre face aux forces gouvernementales soutenues par Ryad.
Début mars, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait défendu une politique de « coexistence » avec l’Iran. Une déclaration saluée alors par le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian qui y avait vu une « volonté » de Ryad de rétablir les liens avec son pays.
A la mi-avril, le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein avait dit « espérer que nous arriverons à franchir d’autres étapes de ce dialogue pour transformer ces rencontres fermées (…) en des discussions diplomatiques au vu et au su de tous ».