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La réaction de la presse algérienne au discours du trône
Publié leComme on pouvait s’y attendre, la main tendue du roi Mohammed VI à l’égard de l’Algérie n’a pas trouvé d’écho de l’autre côté du Moulouia. La presse algérienne s’est même montré particulièrement hostile.
« Diversions », « tribulations », « la fausse main tendue ». La presse algérienne n’a pas vraiment accueilli avec bien vaillance le discours du trône, prononcé samedi par le roi Mohammed VI, bien au contraire. Plusieurs titres algériens se sont montré particulièrement hostiles à l’égard du discours de fraternité prononcé par le roi Mohammed à l’occasion du 22ème anniversaire de son accession au trône.
Pour le journal El Watan, le discours du souverain n’est qu' »une diversion », tandis que chez l’autre grand quotidien algérois Liberté, son éditorialiste s’est fondu d’un papier pour le moins mal senti, en s’attaquant directement à la personne du roi Mohammed VI. Plus mesuré, mais toute aussi belliqueux, le pure player algérien TSA (Tout sur algérie), estime que la main tendue du roi est en réalité une « fausse main tendue ».
A l’unisson, les médias algérien rappellent coup sur coup l’Affaire Pegasus, la question du Sahara, la défense par Omar Hilale du droit à l’autodétermination des Kabyles, pour justifier leur prise de position anti-marocaine, balayant d’un revers de main le message empli de fraternité adressé par le souverain à ce « pays jumeau ».
Car rappelons-le, le roi Mohammed VI a consacré la majeure partie du discours du trône à l’Algérie, appelant de ses voeux à la réouverture des frontières entre les deux pays. « Entre deux pays voisins et deux peuples frères, l’état normal des choses, c’est Notre conviction intime, est que les frontières soient et demeurent ouvertes », a-t-il affirmé.
« En effet, leur fermeture heurte un droit naturel et un principe juridique authentique, consacré par les instruments internationaux, notamment le Traité de Marrakech, texte fondateur de l’Union du Maghreb Arabe qui prévoit la libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux entre les pays constitutifs de l’espace maghrébin. Je n’ai eu de cesse, depuis 2008, de clamer haut et fort cette idée et de la réaffirmer à maintes reprises et en diverses occasions », a ajouté le souverain, tout en rappelant que ni le président Tebboune, ni le roi Mohammed VI ni même Bouteflika, ne sont à l’origine de la fermeture de ces frontière.
Dans son discours, le roi a également tenu à rassurer l’Algérie contre toute conséquences néfastes résultant de la réouverture de ces frontières. « Je rassure Nos frères en Algérie : vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc qui n’est nullement un danger ou une menace pour vous. En fait, ce qui vous affecte nous touche et ce qui vous atteint nous accable. Aussi, Nous considérons que la sécurité et la stabilité de l’Algérie, et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc. Corollairement, ce qui touche le Maroc affecte tout autant l’Algérie ; car les deux pays font indissolublement corps », a-t-il insisté.