De nouvelles manifestations d'étudiants accompagnées de grèves dans les commerces ont eu lieu samedi en…
Iran: au moins trois morts ce samedi dans la répression de manifestations
Publié leAu moins trois manifestants ont été tués samedi 19 novembre 2022 par les forces de sécurité iraniennes au Kurdistan lors de protestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini, a annoncé une ONG de défense des droits humains basée en Norvège.
La République islamique est le théâtre de manifestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après son arrestation par la police des mœurs à Téhéran. Dénonçant des «émeutes» orchestrées par des forces étrangères, les autorités se sont lancées dans une répression meurtrière et ont arrêté plus de 15 000 manifestants à travers le pays selon une ONG, plusieurs d’entre eux ayant été condamnés à mort.
«Les forces répressives du gouvernement ont ouvert le feu sur des manifestants dans la ville de Divandarreh (nord-ouest), tuant au moins trois civils», a déclaré à l’AFP l’ONG Hengaw.
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Des manifestations ont eu lieu dans la nuit dans une autre ville du Kurdistan, Boukan, où les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, ont tiré sur la famille d’une victime de la répression.
« La nuit dernière, des membres des Gardiens de la Révolution ont attaqué l’hôpital Shahid Gholi Pur à Boukan, pris le cadavre de Shahryar Mohammadi et l’ont enterré dans un endroit tenu secret », a indiqué Hengaw à l’AFP. « Ces forces ont ouvert le feu sur sa famille, blessant au moins cinq de ses membres », a ajouté l’ONG.
Des rassemblements pour contester le pouvoir
Ces dernières semaines, les funérailles de manifestants tués ont souvent donné lieu à des rassemblements pour dénoncer la mort de Mahsa Amini, et plus généralement pour contester le pouvoir.
Afin d’empêcher ce type de manifestations, les forces de sécurité prennent désormais les cadavres de protestataires qu’elles ont tués pour les enterrer, accusent des militants.