Inondations: les élus de Casablanca s’entre-déchirent et accablent le maire

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Rien ne va plus au Conseil de la ville de Casablanca. Ce qui devait être une réunion d’urgence pour discuter de la situation de la capitale économique après les fortes précipitations s’est transformée en une séance d’accusations à peine déguisées entre les différents participants.

Le maire de la ville, Abdelaziz El Omari, a été le premier à s’y engouffrer en prenant position publique sur la chaîne 2M pour accuser le délégataire Lydec d’être le principal responsable et demander aux  riverains de s’adresser à la société pour se faire indemniser.

Une position qui n’a pas du tout été appréciée par les membres du Conseil. « C’est un nouvel épisode du triste feuilleton joué par le maire pour décliner toute responsabilité », assène Hassan Nasrallah, conseiller du Parti de l’Istiqlal. « Si c’est réellement le fait du délégataire, pourquoi le maire ne nous a pas averti avant, vu que c’est le Conseil de la ville qui en charge du suivi et du contrôle? », s’interroge Nasrallah dans une déclaration à la presse à la sortie de la réunion.

 

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Surtout que le sujet n’est pas conjoncturel. « Le problème des inondations est connu et constitue une menace récurrente pour la ville de Casablanca », affirme Abdessamad Haiker, premier vice-président du Conseil. C’est donc clairement une responsabilité politique comme le soutient Ahmed Benjouida, président de la Commission des services publics, du patrimoine et des prestations : « Que font les commissions de suivi et surtout le bureau de contrôle qui doit accompagner de près le délégataire pour s’assurer qu’il respecte à la lettre le cahier de charge ? »

Le maire PJDiste avait donc toute la latitude pour anticiper toutes les conséquences à l’image de ce qu’on voit aujourd’hui. En effet, en plus des dégâts matériels causés par les inondations, des habitations menaçant ruine ont commencé à s’effondrer suite aux fortes précipitations avec leur lourd tribu humain. Il n’en a pas fallu plus pour que certains demandent la tête d’El Omari. « La colère de la rue casablancaise est palpable et le maire doit déposer sa démission. Plus que la démission, les gens veulent que les responsables soient jugés », insiste Karim Klibi, conseiller du PAM.

En pleine année électorale, il est sûr qu’aucune équipe ne voudra assumer seule la responsabilité de ces événements dramatiques, ce qui donne lieu à des règlements de compte politiciens sans que la question de la réelle gouvernance pour une métropole comme Casablanca ne soit réglée.

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