Près de vingt-quatre heures après son interpellation musclée lors de la manifestation interdite en mémoire…
Enquête sur des soupçons de violences policières contre un Marocain à Paris
Publié leUne enquête est ouverte à Paris sur des soupçons de violences policières contre un jeune Marocain, qui auraient été commises en avril près des Champs-Elysées lors de son interpellation, a indiqué lundi le parquet à l’AFP, confirmant une information du Parisien.
Le ministère public a confirmé « qu’une enquête pour violence par personne dépositaire de l’autorité publique est diligentée sous la direction du parquet de Paris » auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN, police des polices).
Dans le cadre de cette procédure, Hamza (prénom changé), âgé de 23 ans et demeurant en Seine-et-Marne, a été invité à porter plainte le 30 octobre à l’IGPN.
Selon sa déposition dont l’AFP a eu connaissance, Hamza assure qu’à sa sortie d’un restaurant en avril à Paris avec des amis, il a été insulté, notamment avec des propos racistes ou homophobes, par des hommes en civil, qui ont fini par arborer un brassard police et par le frapper à plusieurs reprises, via des « coups de coude et des +tartes+ dans le visage ».
Interpellé, il accuse aussi l’un de ces policiers d’avoir glissé un couteau dans une poche de sa veste lors de son placement en garde à vue, au cours de laquelle il avait dénoncé les violences.
D’après son avocat Me Ilyacine Maallaoui, un officier de police judiciaire qui l’a alors auditionné et a visionné la vidéosurveillance qui démentait la version initiale des policiers, a permis qu’il soit relâché libre.
L’officier a ensuite fait un signalement au parquet, déclenchant l’ouverture de l’enquête confiée à l’IGPN.
Hamza n’a pas souhaité porter plainte à l’époque, se disant qu’il « ne pouvait pas faire grand-chose », mais a fini par le faire le 30 octobre.
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D’après Me Maallaoui, « sans la probité de l’officier de police judiciaire l’ayant auditionné et ayant visionné les (images des) caméras, mon client aurait été poursuivi pour outrage et sans doute condamné par le tribunal. »
« A ce stade j’ignore si une procédure administrative a également été diligentée. Ce qui est certain c’est que les faits sont d’une extrême gravité et nous sommes très attentifs à la suite de la procédure, notamment à la phase de confrontations qui ne devrait pas tarder à avoir lieu », a ajouté le conseil.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez a dit « prendre acte de l’ouverture d’une enquête judiciaire par le parquet de Paris et souhaiter que toute la lumière soit faite sur cette affaire ».