Les détenus du Hirak défient l’approche sécuritaire

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Les détenus du Hirak à la prison Oukacha ont décidé de faire entendre leurs voix en entamant une grève de la faim et en appelant à une marche nationale le 20 juillet.

«Nous exhortons le peuple à réussir cette marche pacifique géante ce jeudi 20 juillet et appelons la région d’Al Hoceima à entrer dans une grève générale ce même jour», lancent les détenus du Hirak dans un communiqué rendu public quatre jours après sa rédaction, mercredi 12 juillet de l’intérieur de la prison Oukacha à Casablanca.

Confirmant qu’ils entament une grève de la faim à partir de ce lundi, ils ont invité leurs proches à effectuer, le mercredi19 juillet, une dernière visite «d’adieu».

 

Dans ce communiqué, les détenus du Hirak clament, une nouvelle fois, leur innocence de toutes les accusations à leur encontre, notamment l’atteinte à l’intégrité territoriale en vue de déstabiliser la loyauté des citoyens envers l’État marocain… «Nous libérer constitue un premier pas pour le dialogue», revendiquent-il.

Par ailleurs, ce communiqué condamne la vidéo de Nasser Zefzafi, le leader du Hirak, filmé presque nu. Il s’agit selon la même source d’une vidéo filmée au siège de la brigade nationale de la police judiciaire à Casablanca.

«Nous avons tous été filmés après que les traces de tortures aient disparu de nos corps», ont-ils précisé, révélant que «les éléments de la police avaient également prélevé, à deux reprises, leur salive pour les besoins d’un test ADN, une fois à Al Hoceima et une deuxième fois à Casablanca».

C’est ainsi que cette semaine se veut décisive pour le Hirak. Le mouvement est décidé à mettre à l’épreuve l’approche sécuritaire et sa capacité à calmer les manifestations à Al Hoceima qui durent depuis 9 mois maintenant.

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