Cinéma: les perspectives de coopération maroco-israélienne examinées à Haïfa

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Image du film "Le bleu du caftan" de Maryam Touzani. DR.

Les perspectives de la coopération maroco-israélienne dans le domaine du cinéma ont été examinées, mercredi à Haïfa, lors d’une conférence organisée dans le cadre de la 38e édition du Festival du film de Haïfa.

Il s’agit de la deuxième séance d’échanges sur le cinéma marocain lors du festival après une rencontre ouverte à laquelle ont participé des réalisatrices marocaines dont les films sont projetés dans le cadre de cette édition du Festival de Haïfa (8-17 octobre).

Sept films ont été programmés, à savoir « Le Bleu du Caftan » (2022), « Aya et la mer » et « Adam » de Maryam Touzani (2019), ainsi que « Reines » de Yasmine Benkirane (2022), « Rock the Kasbah » de Laïla Marrakchi (2013), et « Les Chevaux de Dieu » (2013) et « Ali Zawa » de Nabil Ayouch (2000).

« Accent sur le cinéma marocain féminin »

Dans une déclaration à la MAP, Yaron Shamir, directeur artistique du Festival du film de Haïfa, a indiqué: « Nous avons voulu mettre l’accent, lors de cette édition sur la présence du cinéma marocain, en particulier le cinéma féminin, car c’est un cinéma qui a connu au cours des vingt dernières années un grand bond en avant et un développement qualitatif, qui se reflète dans les prix internationaux et la participation de premier plan de nombreux opus à des festivals aux côtés de cinéastes singuliers ».

Shamir a ajouté que ce choix a été un succès, car l’affluence sur les films marocains a été importante lors de cette édition notamment avec la projection de sept films, soulignant que les salles étaient pleines et que cela s’explique également par le fait que de nombreux juifs sont originaires du Maroc et s’intéressent à la culture marocaine.

« Nous sommes également fiers de la présence de cinq réalisatrices au festival, ce qui ouvrira la porte à l’interaction entre les cinéastes et constituera la base de futurs partenariats pour des co-productions », a-t-il poursuivi.

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Dans son intervention lors de cette conférence, la productrice internationale marocaine, Khadija Alami, a passé en revue la situation du cinéma et de la production cinématographique au Maroc, estimant que le Maroc est resté depuis 100 ans la terre de tournage depuis les frères Lumière en passant par Hitchcock et Orson Welles jusqu’au cinéma moderne.

Alami a mis en avant le fait que le Maroc compte de nombreux réalisateurs, hommes et femmes, aux visions différentes et importantes, qui constituent actuellement la fierté du pays, ainsi que des équipes techniques expérimentées grâce à la bonne formation dans les instituts spécialisés et leurs nombreux contacts avec les équipes et les réalisateurs internationaux lors des tournages de films au Maroc.

Elle a également abordé les incitations financières et fiscales offertes par le Maroc pour encourager les investissements étrangers, les tournages et les productions au Maroc, affirmant notamment qu’il n’existe aucune censure au Maroc.

Bientôt un accord Maroc-Israël dans la production cinématographique

Pour sa part, le représentant du ministère de la Culture et de la Communication, Youssef Britel, a indiqué que des démarches sont actuellement en cours pour signer un accord entre les deux pays dans le domaine de la production cinématographique.

Britel a présenté les potentiels importants du Maroc dans le domaine des productions cinématographiques, à savoir des sites cinématographiques naturels, en plus de trois immenses studios à Ouarzazate qui permettent le tournage de toutes sortes de scènes, des équipes techniques professionnelles et des équipes de comparses qualifiées, compte tenu de l’expérience qu’ils ont accumulée dans le domaine du cinéma.

150 salles de cinéma en cours de réhabilitation au Maroc

Il a aussi mis l’accent sur la ferme volonté du gouvernement marocain de développer et de promouvoir le secteur cinématographique, citant, à cet égard, le programme en cours de réhabilitation de 150 salles de cinéma dans plusieurs régions du Maroc d’ici la fin de l’année en cours et de réhabilitation d’écrans modernes pour la projection dans les centres culturels et les maisons de jeunes.

De son côté, Miriam Cohen, réalisatrice israélienne d’origine marocaine, s’est attardée sur ses projets de réalisation de documentaires sur la vie des juifs marocains, ajoutant que le récit de leur histoire, l’esthétique et la beauté de la culture marocaine à laquelle ils sont attachés n’ont pas été suffisamment abordés.

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Ce travail documentaire se concentrera sur les villes, les mellahs, les cimetières et les synagogues, relevant qu’il y a plusieurs contes, rêves, histoires et racines dont les juifs marocains se souviennent encore avec leur géographie, leurs sites historiques et leurs couleurs qu’il faut identifier et faire découvrir au public.

Quant à Raphaël Barbibay, responsable à la Chambre de commerce et d’industrie maroco-israélienne, il a exhorté les acteurs du cinéma des deux pays à établir des partenariats et à réaliser des co-productions, soutenant que les deux parties sont déterminées à surmonter les différents obstacles et à accélérer le rythme de dialogue et de coopération dans le domaine cinématographique.

« Je suis d’origine marocaine et nous serons avec mes pairs comme le trait d’union entre les deux peuples en favorisant le dialogue et l’interaction culturelle », a-t-il confirmé.

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