Décryptage. Comment fonctionne le financement du sport au Maroc

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Football

Le sport occupe une place majeure dans l’économie mondiale. De nos jours, son industrie pèse près de 1,200 milliards d’euros, soit 2% du PIB mondial. Par exemple participer à des Jeux olympiques, est le rêve de nombreux athlètes marocains. Et la route mène ces athlètes marocains est encore semée de nombreux obstacles, notamment financiers. Alors qui finance le sport au Maroc ? Le point avec Moncef El Yazghi, spécialiste en politiques sportives au Maroc.

Contacté par H24info.ma , Moncef El Yazghi nous explique qu’« en grande partie, le financement du sport se fait par l’État à travers le ministère de l’Éducation, du préscolaire et des sports qui délègue ses pouvoirs d’organisation aux fédérations. Chaque fédération est responsable de la réglementation et du développement de la discipline sportive dont elle a la charge et qu’elle régit sur l’ensemble du territoire marocain».

Et de poursuivre que « selon l’article 26 de la Constitution, les pouvoirs publics apportent par des moyens appropriés, leur appui au développement de la création culturelle et artistique, et de la recherche scientifique et technique, et à la promotion du sport. Ils favorisent le développement et l’organisation de ces secteurs de manière indépendante et sur des bases démocratiques et professionnelles bien précises».

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« D’après la loi de Finance de l’année 2022, le ministère de tutelle avait réservé une enveloppe de 2 milliards de dirhams aux sports. Ce montant a été octroyé sous forme de subventions aux 55 fédérations sportives nationales existant au Royaume et qui opèrent dans plusieurs domaines comme le sport collectif, le sport individuel, le sport de combat, le sport mécanique, le sport nautique, le sport de cible, le sport de raquette, le sport de force, le sport équestre, le sport aérien, le sport urbain, le sport de montagne ou encore le sport d’esprit », a-t-il rappelé tout en indiquant que « cet enveloppe est distribué aux fédérations selon des critères qui, malheureusement, ne sont pas bien définis».

En outre de l’aide étatique, « le financement des associations sportives repose, aussi, en grande partie sur les collectivités locales (Conseil de la ville, Conseil de la région, Conseil préfectoral). L’aide peut être financière, en accordant des subventions directes aux clubs. D’ailleurs, elle peut être sous forme d’équipements sportifs et parfois même sous forme d’organisation d’événements sportifs », souligne Moncef El Yazghi. « L’absence d’un système définissant les modalités d’octroi des subventions a donné lieu à des inégalités entre les fédérations », a-t-il noté.

Il y a, enfin, le sponsoring qui dépend de la capacité de chaque fédération, chaque association ou club à rallier les acteurs du secteur privée.

Concernant  la co-organisation par le Maroc de la Coupe du monde 2030 de football, le spécialiste en politiques sportives au Maroc a fait savoir « que l’organisation de cet événement au Maroc, en Espagne et au Portugal, aura un impact positif sur la croissance au Maroc. Et que les investissements généreront des emplois, contribuant ainsi à réduire le chômage, ce qui stimulera la croissance économique».

Et de conclure, «les fruits de cette Coupe du Monde seront récoltés avant et après 2030».

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