Casablanca: un exercice raciste distribué à des élèves de CM2 de l’école Ernest Renan
Publié leL’affaire a provoqué beaucoup de remous et a débouché sur l’ouverture d’une enquête administrative au sein de l’établissement qui est rattaché au réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).
«Où vivent les grands singes ?» c’est la question posée à des élèves du CM2 de l’école primaire Ernest Renan à Casablanca, ce jeudi 25 mars, dans un cours de sciences. Au milieu des primates, figure une femme noire.
Sur les réseaux, le contenu «raciste» n’a pas tardé à faire réagir. Le Comité Parité et Diversité de 2M a dénoncé «cette indécence et cette inacceptable atteinte à la dignité humaine».
Ce matin, les élèves de CM2 d’une école de l’AEFE – Agence pour l’enseignement français à l’étranger de Casablanca auraient reçu sur leurs tablettes un exercice pour le moins révoltant… Le CPD dénonce cette indécence et cette inacceptable atteinte à la dignité humaine.#scac pic.twitter.com/6JT7eGE5nm
— Comité Parité et Diversité 2M (@Cpd2M) March 25, 2021
De son côté, le sociologue Mehdi Alioua s’interroge sur le fait qu’un tel exercice soit proposé sur le site de la fondation «La Main à la pâte», qui dit avoir pour objectif de développer un enseignement des sciences fondé sur l’investigation. Le sociologue pointait, à juste titre, la nécessité d’une sanction «même symbolique» et des excuses de l’enseignant en question.
Un mail d’excuse a été envoyé l’après-midi par le directeur de l’établissement, Sébastian Galard. «Ce document présente un exercice, qui a pu, à juste titre, choquer votre sensibilité», concède le directeur, avant d’affirmer, qu’en effet «présenter dans un même exercice, une femmes noire et les grands singes est d’une maladresse inadmissible qui peur renvoyer à des amalgames».
Aujourd’hui, dans une école française au Maroc, un ou une professeur.e des écoles a utilisé pour un exercice (voir l’…
Posted by Mehdi Alioua on Thursday, March 25, 2021
L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), à laquelle est rattaché l’établissement a elle aussi commenté «le choix de ce document raciste et sexiste» et a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative.