Brexit: le Royaume-Uni et l’UE trouvent un accord

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L’accord permettant d’entrer dans la seconde phase des négociations sur le Brexit sur les futures relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’Union européenne devrait être entériné lors du Conseil européen la semaine prochaine.

 Theresa May et Jean-Claude Juncker ont soldé à l’aube les termes du divorce britanniques et ouvert la voie à une discussion sur l’avenir des relations entre l’UE et le Royaume Uni, une avancée cruciale pour l’avenir politique de la première ministre. Tenu secret jusqu’au dernier moment mais soigneusement orchestré, le rendez-vous décisif de Bruxelles fournit une réponse aux deux questions qui avaient bloqué la discussion depuis des semaines. D’abord, la nature de la future frontière entre l’Irlande du Nord, territoire britannique, et la République d’Irlande, qui restera dans l’UE. Ensuite les garanties sur le maintien des 3,2 millions d’expatriés européens au Royaume Uni.

La première ministre et le président de la Commission ont confirmé que les tractations sur la rupture – première phase de la négociation – n’auraient pas pu aboutir «sans compromis» ni «concessions» de part et d’autre. Depuis le référendum de 2016, c’était la première fois que Theresa May et Jean Claude Juncker, acteurs décisifs de la rupture, répondaient ensemble aux questions de la presse.

«Pas de frontière en dur» entre les deux moitiés de l’Irlande

Pour une fois détendue, la première ministre a garanti qu’«il n’y aura pas de frontière en dur» entre les deux moitiés de l’Irlande, mais elle s’est gardée en fournir les données concrètes. Elle devait rentrer dans la foulée à Londres, afin de fournir peut-être plus de précisions à sa majorité et aux Irlandais du Nord. Elle a évoqué une négociation «particulièrement difficile».

Jean-Claude Juncker, de son côté, ne s’est pas appesanti sur les engagements pris du côté britannique afin d’assurer le maintien, à conditions identiques, des expatriés européens au Royaume Uni. En particulier, le président de la commission n’a pas directement évoqué la demande n°1 de l’UE: leur protection juridique, post-Brexit et en dernier ressort, par la Cour de Justice de l’Union européenne. Londres s’y est opposé farouchement, au nom de sa souveraineté retrouvée.

L’accord «préliminaire» noué ce matin doit être officiellement sanctionné par les vingt-sept autres capitales, probablement lors du prochain sommet européen, dans six jours. Dès ce matin, le président du Conseil européen Donald Tusk, devait cependant le valider symboliquement au nom de ses pairs et annoncer l’engagement rapide des discussions sur les «relations futures», notamment le commerce entre le Royaume Uni et l’UE.

Dans une négociation qui continuera de menacer sa survie politique, Theresa May avait cruellement besoin de rapporter ce premier trophée à Londres. La seconde phase, de fait engagée ce matin, ne s’annonce pas plus facile.

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