BM: la croissance est prévue à 1,3% au Maroc

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Le siège de la Banque mondiale. DR.
Siège de la Banque mondiale. ©DR

La croissance de l’économie marocaine devrait s’établir à 1,3% en 2022, contre 7,9% en 2021, a indiqué, mercredi, l’économiste principal de la BM au Maroc, Javier Diaz Cassou.

Après une forte reprise en 2021, l’économie marocaine est confrontée aux effets du ralentissement de l’économie mondiale, d’une forte sécheresse, des répercussions du contexte géopolitique international et des pressions inflationnistes croissantes qui entraîneront probablement un ralentissement important de la croissance en 2022, a expliqué Diaz Cassou lors de la table ronde dédiée à la présentation du Rapport de suivi de la situation économique au Maroc – La reprise économique tourne à sec.

Et de relever que les chocs en cours affectent les équilibres budgétaires et extérieurs, précisant que les subventions aux prix du butane, de l’électricité et du blé et les diverses mesures d’urgence adoptées atténuent l’impact des chocs sur les ménages.

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En conséquence, le déficit budgétaire est en hausse, même si le Maroc affiche encore de meilleurs indicateurs budgétaires que la plupart des économies émergentes et en développement, a soutenu Diaz Cassou, ajoutant, toutefois, que le Maroc commence à faire face à des pressions inflationnistes intenses, mais de façon encore un peu plus modérée que dans d’autres pays.

Les récentes sécheresses ont rappelé avec force l’exposition de l’économie marocaine aux chocs pluviométriques. La nouvelle sécheresse subie par l’économie marocaine cette année, l’une des plus sévères, a porté préjudice aux perspectives de croissance en 2022 et montré que le niveau et la répartition des précipitations ont un impact direct sur la croissance, a-t-il fait savoir.

Parallèlement, Diaz Cassou a insisté sur le caractère structurel de la pénurie d’eau auquel le Maroc devra faire face dans le contexte du changement climatique, notant que la succession des périodes de sécheresse ces dernières années suggère que nous ne sommes plus face à des chocs pluviométriques comme ceux du passé, mais à un problème de stress hydrique structurel qui pourrait causer des grandes pertes économiques dans les décennies à venir.

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Le développement des infrastructures est une condition nécessaire mais non suffisante pour faire face à cette pénurie structurelle d’eau, a-t-il estimé, préconisant la nécessité d’investir massivement dans le stockage de l’eau et l’irrigation et d’associer, à l’exemple des expériences internationales, les politiques efficaces de gestion de la demande en eau à des « solutions d’ingénierie » pour faire face à la pénurie.

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