Audio. Officiellement classé « organisation terroriste » par Alger, voici la réaction du MAK

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Hirak en Algérie,Kabylie,Ferhat Mehenni,Tebboune,Saïd Chengriha
Une précédente manifestation du MAK, en France, le printemps de l'année 2021.

C’est officiel. Le régime algérien vient de classer le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) en tant qu’organisation terroriste. Voici la réaction de l’un de ses leaders, Aksel Belabbaci, joint par H24info.

Le régime algérien a concrétisé ses menaces envers le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK). Cette décision a été officialisée via le Bulletin officiel algérien daté du 13 février 2022.

Au total, Alger classe 16 personnes et deux organisations comme étant « terroristes ». En premier lieu, on retrouve Ferhat Mehenni, président du MAK ainsi que plusieurs responsables du même mouvement, dont Aksel Belabbaci, conseiller auprès de la présidence du même mouvement.

Pour ce qui est des organisations, la décision du pouvoir algérien englobe le MAK et le mouvement Rachad que dirige Larbi Zitout, en exil à Londres.

« En application des dispositions de l’article 87 bis 13 de l’ordonnance n° 66-156 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant code pénal et de l’article 3 du décret exécutif n° 21-384 du 30 Safar 1443 correspondant au 7 octobre 2021 susvisé, le présent arrêté a pour objectif d’inscrire les personnes et entités terroristes sur la liste nationale des personnes et entités terroristes », lit-on dans le texte de la décision publiée au BO.

Lire aussi. « Printemps noir »: il y a 20 ans, la Kabylie défiait le pouvoir dans la rue

Mais qu’est-ce que cela implique pour le MAK? La réponse se trouve dans le texte de la même décision qui stipule dans son article 4 que: « La publication de la liste citée à l’article 3 ci-dessus, est considérée comme notification aux chargés de l’exécution pour prendre les mesures nécessaires afin d’interdire l’activité de la personne ou de l’entité inscrite sur la liste, saisir et/ou geler ses fonds et les fonds provenant des biens lui appartenant ou qui dépendent, directement ou indirectement, de son contrôle ou du contrôle des personnes agissant pour son compte ou qui obéissent à ses ordres, tout en prenant en considération les droits des tiers de bonne foi, et lui interdire de voyager (concernant les personnes), selon les articles de 22 à 30, 32, 37 et 38 du décret exécutif n° 21-384 du 30 Safar 1443 correspondant au 7 octobre 2021 susvisé ».

Sollicité par H24info, Aksel Belabbaci, conseiller auprès de la présidence du MAK, a qualifié ce décret d' »absurde ». Notre interlocuteur affirme que depuis le mois de mai dernier, quand le pouvoir a décidé de sévir contre le MAK, aucune suite n’a été donnée à sa décision que ce soit de la part de gouvernements ou des ONGs.

D’ailleurs, Aksel Belabbaci rappelle que le MAK a déposé des plaintes contre le régime algérien il y a quelques mois pour ce qu’il qualifie de « crimes contre le peuple de la Kabylie ».

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