Attentat à Bruxelles: le ministre belge de la Justice démissionne

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Le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, lors d'un discours en marge de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, aux États-Unis, le 21 septembre 2022. (NICOLAS MAETERLINCK / BELGA MAG / AFP)

Le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a annoncé sa démission du gouvernement vendredi soir, quatre jours après l’attaque perpétrée à Bruxelles par un Tunisien radicalisé et en séjour irrégulier qui a tué deux Suédois.

Lors d’une conférence de presse, le ministre a expliqué avoir appris vendredi que la Tunisie avait réclamé en août 2022 l’extradition de l’auteur de l’attaque, Abdesalem Lassoued, une demande qui n’a pas été traitée. « C’est une faute individuelle, monumentale et inacceptable », a dit le ministre cité par l’agence de presse Belga.

Les enquêteurs belges cherchent à déterminer si l’auteur de l’attaque, Abdesalem Lassoued, qui a été abattu par la police belge mardi, était en contact avec d’autres radicalisés dans d’autres pays européens.

Le parquet national antiterroriste français (Pnat) a indiqué vendredi soir avoir ouvert mardi une enquête pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, « à la suite d’informations qui nous ont été transmises par les autorités judiciaires belges » à propos de cet attentat.

« C’est dans ce cadre qu’a eu lieu hier l’interpellation d’un homme en Loire-Atlantique » qui a été placé en garde à vue, a ajouté le Pnat, sans autres précisions « afin de préserver les investigations en cours ».

Lire aussi. Attentat de Bruxelles: un proche du suspect interpellé en France

L’homme interpellé à Nantes avait reçu, avant le passage à l’acte lundi vers 19H00 (17H00 GMT), la vidéo de revendication de son double meurtre par Lassoued, a précisé l’une des sources proches du dossier, confirmant une information du quotidien Ouest-France.

L’identité du suspect n’a pas été précisée. Il serait également Tunisien, comme Abdesalem Lassoued, d’après Ouest-France.

Dès mardi le procureur fédéral de Belgique, Frédéric Van Leeuw, avait affirmé que le scénario du radicalisé ayant agi en « loup solitaire » était privilégié par les enquêteurs.

Mais il faut « fermer toutes les portes », a souligné à l’AFP une autre source proche du dossier.

La Belgique a donné « plusieurs informations à plusieurs pays » sur des personnes ayant été en contact récemment avec l’assaillant de Bruxelles, a ajouté cette source, citant la France et l’Allemagne.

L’assaillant connu des autorités belges

Charge ensuite aux autorités de ces pays de vérifier si ces profils sont susceptibles ou non d’intéresser l’enquête belge, a-t-on fait valoir. L’attaque de lundi, survenue près du centre-ville de Bruxelles peu avant un match de football opposant la Belgique à la Suède, a ciblé des supporters suédois.

L’assaillant a tué de sang froid avec un fusil automatique de type AR-15 deux d’entre eux, et blessé un troisième, avant de s’enfuir en scooter.

Il était connu des autorités belges pour des délits mais n’était pas fiché dans la base de données de l’Ocam, l’agence fédérale chargée d’analyser la menace terroriste.

Dans sa vidéo de revendication, le Tunisien de 45 ans s’est dit inspiré par le groupe Etat islamique. L’organisation a revendiqué l’attaque mardi soir, soulignant avoir visé la Suède en raison de son appartenance à une coalition mondiale anti-jihadistes.

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